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L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE SUPÉRIEUR.

À PROPOS DU PROJET DE LOI EN PRÉPARATION
SUR L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE SUPÉRIEUR.


Une commission, tirée du comité consultatif de l'enseignement primaire, a été chargée de préparer un projet d’organisation de l’enseignement primaire supérieur. Il y a lieu d’espérer que des inspecteurs de l’instruction publique, qui ont à la fois des idées générales et une longue expérience, et auxquels ne s’imposeront pas des vues systématiques, arriveront à établir un plan d’organisation adapté à l’état présent, si compliqué qu’il soit. L’enseignement des classes moyennes[1] à été contrarié de bien des manières dans son développement, depuis cinquante ans qu’on en proclame la nécessité. Il a eu la mauvaise fortune notamment de n’avoir pas rencontré dès le principe un nom heureux, qui fût compris et accepté de tout le monde. Surtout, on a eu le tort, un peu de tous les côtés, d’attacher tant d’importance à un nom. Mais l’esprit français est ainsi fait. Nous usons d’une logique souvent trop pointilleuse et nous dépensons en paroles l’ardeur que demanderaient les choses. C’est à propos de la dénomination de l’enseignement dont il s’agit que nous voudrions présenter quelques observations.

On sait que l’enseignement primaire supérieur remonte à la loi de 1833. En constituant d’ensemble l’économie

  1. Il s’agit bien entendu de la partie des classes moyennes qui ne saurait se contenter de l’instruction primaire et à qui les études classiques ne sauraient convenir ; c’est de beaucoup la plus considérable.