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L’INSTRUCTION PRIMAIRE EN. BRETAGNE.

qu’un établissement de ce genre était ouvert à Saint-Malo.

« 4° Attendu néanmoins l’usage particulier de la ville de Saint-Malo, qui est que les maîtresses d’école vont prendre les petits garçons dès l’âge de quatre ou cinq ans, chez leurs parents, pour les conduire chez elles, ce à quoi les maîtres d’école ne peuvent s’assujettir, n’entendons comprendre dans l’article ci-dessus les maîtresses d’école de la ville de Saint-Malo qui n’admettent à leurs écoles que des enfants de ce bas âge ». — (Signé : F. D. évèq.)

Ces maîtresses qui n’admettent dans leurs écoles « que des enfants de ce bas âge » sont bien, il me semble, de véritables directrices de salles d’asile, avec cette différence pourtant que ce sont les parents qui doivent aujourd’hui conduire leurs enfants en classe. Mais comme il est probable que les maîtresses recevaient une rétribution proportionnée aux services qu’elles rendaient, leur complaisance n’a rien qui doive nous surprendre.

Dans le synode de 1749, Mgr de La Bastie rappela les instructions de Mgr Desmarets, en ajoutant toutefois une nouvelle observation.

« Nous ordonnons, dit-il, aux maîtres et maîtresses de ne pas se contenter d’apprendre à lire et à écrire,…… mais aussi d’avoir soin de bien apprendre le catéchisme et de se servir de celui du diocèse ».

Ce sont là les principaux passages des instructions concernant les écoles, adressées par les évêques de Saint-Malo au clergé de leur diocèse. Nous avons tenu à les citer longuement : car elles nous ont paru assez complètes, plus complètes au moins que celles que nous possédons sur les autres diocèses de la Bretagne. Celles-ci ne sont que la reproduction ou la paraphrase des premières. Je ne vois dans les ordon-