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REVUE PÉDAGOGIQUE.

Une expérience très-simple due à Franklin explique la formation des vents principaux qui soufflent sur notre globe. Si dans un appartement on chauffe très-différemment deux pièces séparées par une porte, qu’on place à la partie supérieure et à la partie inférieure de cette porte une bougie allumée, et qu’on ouvre ensuite la porte, on voit par la direction que prend la flamme de chacune des bougies un courant d’air chaud passer à la partie supérieure, dirigé de la pièce chaude dans la pièce froide, et un courant d’air froid dirigé en sens opposé passer à la partie inférieure de l’ouverture. Ainsi. dans la partie inférieure de la pièce froide, l’air se trouve aspiré vers la chambre chaude, tandis que l’air de la chambre la plus chauffée pénètre dans la pièce froide par le plafond.

Eh bien ! la terre d’abord et deux contrées voisines nous donnent chaque jour l’exemple du même phénomène. Une simple différence de température suffit pour causer un double courant d’air : l’un dirigé de la région froide vers la région chaude, à la surface du sol ; l’autre en sens opposé dans la partie supérieure de l’atmosphère.

Il fait froid aux pôles et chaud à l’équateur ; il en résulte un constant afflux d’air froid des premiers vers le second et, dans les régions élevées, des courants d’air chaud vers l’équateur.

Donc si la terre était immobile, dans une certaine étendue au N. et au S. de l’équateur, on ne ressentirait que des vents de N. et des.

Mais l’atmosphère est entraînée par la terre dans son mouvement diurne, toutes ses molécules paraissent alors se mouvoir en sens inverse du mouvement de rotation et avec des vitesses inégales suivant qu’elles sont ou plus près des pôles ou plus près de l’équateur. Elles suivent naturellement la résultante des deux impulsions reçues et nous recevons au nord de l’équateur l’impression d’un courant constant inférieur, dirigé du N.-E. au S.-0. De à, l’origine