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ORGANISATION DE L’ENSEIGNEMENT SÉLECTIF

d’enseignement de ces travaux manuels qui, avec l’enseignement du calcul, avait convaincu les organisateurs de Berlin de la nécessité des groupes mobiles pour ces deux branches ?

Je voudrais aussi voir les enfants moins enfermés dans les murs de l’école. Plus d’excursions : visites de différents établissements, usines, etc., pour que l’enfant se mêle à la vie et qu’il le fasse sous la surveillance des maîtres qui seront là pour susciter la réflexion et expliquer.

Il serait aussi nécessaire d’annexer à certaines écoles un emplacement pour des jeux et des exercices physiques et, dans la mesure du possible, quelques ateliers. Il faudrait organiser un programme pour la salle de réunion qui ferait partie des jeux. Cette partie du programme comprend dans l’horaire actuel près de 5 heures par semaine (chant, exercices physiques, récréations). Un seul maître pourrait facilement diriger un groupe nombreux dans la salle de récréation. Cela donnerait la possibilité aux autres maîtres de s’occuper, à la même heure, et par plus petits groupes, des enfants particulièrement faibles dans certaines branches ou ayant des lacunes. Car combien d’enfants n’avancent pas à cause d’un échec partiel ! Cela aurait un deuxième gros ’avantage. On habituerait les enfants à se produire, comme à Gary, devant une assemblée plus grande et sous la surveillance du maître. On leur montrerait parfois un film instructif ou quelque autre spectacle. L’enfant vivrait ainsi une vie sociale dépassant son petit groupe.

Si dans certaines écoles, il y avait un certain nombre d’enfants particulièrement déficients, ce nombre ne devrait pas être grand — on pourrait réunir ces enfants sans imprimer à ce groupe l’estampille de « classe spéciale », car une partie de la journée par exemple dans les jeux et dans les exercices pratiques, ces enfants pourraient se trouver ensemble avec d’autres enfants moins déficients.

Il y a un gros problème auquel se heurtent tous les réformateurs de l’enseignement, c’est celui de la préparation du corps enseignant. Un instituteur préparé pour l’enseignement traditionnel ne saurait pas mener à bien une école nouvelle. Il faut qu’il s’y prépare. Aussi une certaine spécialisation est-elle nécessaire, même pour le maître de l’école élémentaire. M. Lapie l’a