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se raccourcit par le froid, la position de sa lentille s’abaisse ; de sorte que, par ces effets opposés, le centre d’oscillation demeure toujours immobile, et les oscillations restent isochrones. Les appareils de ce genre se nomment des compensateurs[1]. »

Le mouvement du pendule étant uniquement dû a la pesanteur, doit varier avec la pesanteur elle-même. Les oscillations du pendule doivent être plus lentes si la pesanteur diminue, plus rapides si elle augmente. De là, la nécessité d’une nouvelle correction. Un pendule qui bat exactement les secondes à Paris, oscille plus lentement sous l’équateur, et plus vite dans les contrées du Nord. Aussi, pour qu’il continue de marquer les secondes exactes, il faut qu’il soit raccourci sous l’équateur et alongé sous les pôles.

Deux quantités d’argent elles-mêmes, prises au temps et au même lieu, n’indiquent pas toujours la même valeur, par la seule raison qu’elles ont le même poids ; il faut encore qu’elles soient au même titre, c’est-à-dire qu’elles contiennent la même quantité de métal fin. Mais tout le monde comprend qu’il est facile de corriger la différence du titre par la différence du poids, et réciproquement la différence du poids par celle du titre. Ainsi, une livre d’argent à équivaudra à une livre d’argent à  ; mais il faudra trois livres d’argent à de fin, pour exprimer la même valeur qu’on exprimerait par deux livres même métal au titre de .

Les variations qui peuvent survenir dans la valeur

  1. Physique mécanique de Fischer, p.63, en note