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CONSIDÉRATIONS SUR LA MESURE DE LA VALEUR,
ET SUR LA FONCTION DES MÉTAUX PRÉCIEUX,
DANS L’APPRENTISSAGE DE LA RICHESSE SOCIALE[1]

(Suite et fin.)

V.

Analyse et réfutation de la doctrine de M. Say, sur l’impossibilité de mesurer la valeur.

Il me semble que M. Say n’a pas été plus heureux que M. Massias, dans son analyse de la nature et des fonctions des métaux précieux. M. Say a traité fort au long, et d’une manière très remarquable, la question de la monnaie. Quant à la question de la mesure de la valeur, il ne l’a abordée que d’une manière tout-à-fait indirecte, et il s’en est fait, suivant moi, une très fausse idée. M. Say soutient, comme M. Massias, que la valeur ne peut pas se mesurer ; mais les raisons qu’il en donne ne me paraissent point concluantes.

« On peut apprécier la valeur des choses, dit M. Say ; on ne peut pas la mesurer, c’est-à-dire la comparer à un type invariable et connu, parce qu’il n’y en a point[2]. »

  1. Voyez page 243.
  2. Traité d’Économie politique, 5e édition, tom. II, pag. 85