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Un homme des plus estimables, un administrateur des plus distingués sert d’organe à ces propositions étranges ; et lui aussi, réorganisant la société qu’il croit en poussière, la recompose avec des débris dispersés et des souvenirs.
En un mot, des hommes graves s’élèvent contre ce régime sous lequel s’exécutent aujourd’hui les opérations de notre industrie. Ils le trouvent oppressif pour le pauvre ; ils le rendent responsable des plus funestes conséquences ; ils invoquent l’intervention du pouvoir pour y remédier. Ils se plaignent surtout qu’un système moderne soit venu nous porter du dehors des innovations funestes empruntées à un mauvais exemple.
Il faut examiner ces réclamations. Quiconque peut servir de témoin dans une enquête si sérieuse, ne doit pas craindre de déposer de ce qu’il croit savoir. J’y viens comme un autre. Je ne dissimulerai pas ce que je crois vrai ; je combattrai franchement ce qui me semble erreur ou exagération. En le faisant, serais-je pris pour un ennemi du pauvre ? pour un fauteur de l’oppression de la classe ouvrière ? Quand on examine un témoin, on lui demande d’abord ce qu’il est ; cela est juste. Quelque peu intéressante que soit la profession de foi d’un homme ignoré, je réciterai ici mon credo : il est formulé depuis bien des années ; et j’aime à me ressouvenir que les principes de M. de Sismondi en ont inspiré ou rectifié plus d’un article.
Je crois notre société principalement fondée sur la propriété. De quelque manière que l’on conçoive l’occupation et le partage du sol, de ce que chacun a eu