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la vie à venir. Voici ceux qui ne veulent pas que l’homme se fatigue. Les travailleurs doivent s’associer ; mais il doit être prescrit à chacun de ne prendre de l’ouvrage commun que la part à laquelle sa fantaisie le porte, au hasard que certaines portions du travail ne soient acceptées par personne. Surtout on aura soin de souvent interrompre les travaux ; ils ne seraient pas économiquement faits, si l’on donnait à l’ouvrier le temps de se lasser. Enfin le principe fondamental de ce système, c’est que les plaisirs variés de la civilisation soient entremêlés avec l’ouvrage, et que l’atelier soit contigu aux bibliothèques, aux salles de festins et de concerts.
Laissons là ces rêves, bien qu’ils n’aient pas été sans conséquences dans les tristes débats émis sur le sujet que nous traitons. Les classes ouvrières, le pauvre si l’on veut, ont eu des défenseurs plus imposans. Les économistes les plus distingués ont plaidé pour eux avec toute la chaleur de leur vertueuse philanthropie. Nulle part, d’ailleurs, n’a manqué la sympathie pour les souffrances de la partie la moins aisée de la société, et pour l’amélioration de son bien-être. Mais quand on parle de droit et de justice, et si l’on entend que toutes les difficultés de l’organisation industrielle doivent se résoudre dans le sens favorable à l’intérêt bien ou mal entendu des seuls ouvriers ; s’il faut subordonner a leurs réclamations les droits de la liberté, de l’industrie et de la propriété c’est alors un grand procès qui doit être mûrement instruit, et que les avocats doivent se défendre de vouloir gagner par l’entraînement d’un enthousiasme déclamatoire.