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elles ont été entraînées et cachées par la banquise considérable qui, pendant la nuit, s’est placée à l’endroit où le navire a disparu, alors que les corps retrouvés au loin ont été probablement entraînés par les courants ou le déplacement des glaces.

SERVICE DE T. S. F.

De nombreux messages de caractère officiel ont été remis à l’opérateur du Carpathia, le lundi matin 15 avril, avec instructions détaillées du capitaine en vue de procéder sur-le-champ à leur transmission et, si nécessaire, par l’intermédiaire d’autres navires.

La déposition du capitaine Rostron, le 19 avril 1912, le lendemain de son arrivée à New-York est absolument formelle relativement aux dispositions prises par lui en ce qui concerne les messages envoyés par sans fil.

« Dès le commencement, je me chargeai de tout, ordonnant que tout message soit transmis sous mon autorité et aucun sans mon assentiment. Mes ordres furent : d’expédier avant tout les messages officiels au nombre de deux :

1° À la « Compagnie Cunard » ; 2° à la « White Star Line », au sujet de la catastrophe, faisant savoir le nombre de passagers recueillis et que je me dirigeais sur New-York. Ceci à la « White Star Line » et l’autre à notre Compagnie, naturellement, informant que je procédais pour New-York, à moins d’ordres contraires, considérant pour bien des raisons que New-York devait être notre but.

À la suite de ces deux messages, j’en ai fait transmettre un à l’Association de la Presse (Associated Press) dans les mêmes termes, pour ainsi dire, qu’aux Compagnies, sous ma signature.

Voilà quels furent les trois premiers messages envoyés. Ensuite nous transmîmes les noms des passagers de 1re classe. Ceci, par l’intermédiaire de l’ Olympic, le lundi soir. La première et, je crois, toute la deuxième série des messages, furent transmises par l’ Olympic. Ensuite nous perdîmes contact.

Mes ordres assuraient le contrôle de tout le service de T. S. F. Les messages officiels, comme je l’ai déclaré, ont été transmis en premier lieu. Ensuite, la communication à la presse, puis les noms des passagers.

Enfin, après les noms des passagers et de l’équipage, je donnai l’