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Préparer du café, du thé, de la soupe dans chaque salon. Y faire placer des couvertures, ainsi qu’aux coupées, et en avoir prêtes poulies embarcations. Veiller à ce que tous les survivants soient bien soignés et leur assurer ce dont ils peuvent avoir immédiatement besoin.

Ma cabine et celle de tous les officiers seront cédées. Les fumoirs, la bibliothèque, etc., les salles à manger recevront les survivants.

Toutes les couchettes de l’entrepont à la disposition des passagers du Titanic. Réunir tous nos passagers d’entrepont.

Les « stewards » se placeront dans chaque coursive pour rassurer nos passagers s’ils s’inquiétaient du bruit causé par la mise à l’eau des embarcations, des machines, etc.

À tous, j’ai fait ressortir la nécessité de se conformer à l’ordre, à la discipline et de rester calmes pour éviter toute confusion.

Ordre au principal officier et au premier officier : rassembler tout l’équipage : distribution de café ; parer et décrocher toutes les embarcations.

Faire ouvrir les portes de toutes les coupées.

Éclairage électrique dans chaque coupée et par-dessus bord. Une poulie avec passeresse fixée à chaque coupée. Un brancard pour blessés avec appareil de levage à chaque coupée. Chaises de gabier. Échelles de côté. Cendriers en canevas à chaque coupée ; les cendriers devant servir pour transporter les enfants.

Amarres, etc., etc., à l’usage des embarcations ou pour hisser les personnes, pour les attacher à des chaises, etc.

Mâts de charge à l’avant parés. Treuils sous pression.

Officiers détachés dans différents postes en vue de certaines éventualités.

Ordre de lancer des fusées a 2 h. 45 du matin et ensuite à chaque quart d’heure d’intervalle pour rassurer les passagers du Titanic.

La Commission estime que la conduite du capitaine Rostron mérite les plus grands éloges. Ses instructions sont un chef-d’œuvre d’organisation et de méthode.

Les mesures prises par lui lui ont permis de suivre son itinéraire en contournant des icebergs et en naviguant au milieu de ceux-ci jusqu’à ce qu’il fît arrêter las machines, à 4 heures du matin, sur les lieux de la catastrophe où il recueillit les embarcations de sauvetage du Titanic et leurs survivants.

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