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Tous les efforts devraient, par conséquent, tendre à l’amélioration des dispositifs pour la manœuvre des embarcations.

CONTRADICTIONS DANS LES DÉPOSITIONS RELATIVEMENT AUX EMBARCATIONS DE SAUVETAGE.

Dans les dépositions des survivants, les avis diffèrent considérablement quant au nombre de personnes que contenait chaque embarcation. Par exemple, un survivant déclare qu’il y en avait 10 dans l’embarcation n° 1. Le marin qui en avait la conduite déclare qu’elle portait 7 membres de l’équipage et de 14 à 20 passagers. L’officier qui assura l’embarquement estime qu’il y avait de 3 à 5 femmes et 22 hommes.

En se basant sur le minimum indiqué par n’importe quel survivant de toute embarcation, le total dépasse de beaucoup le nombre réel recueilli par le Carpathia.

AUCUNE DISTINCTION N’A ÉTÉ FAITE PARMI LES PASSAGERS.

Les dépositions font très affirmativement ressortir qu’il n’y a pas eu de panique, sauf quelques cas isolés. En chargeant les embarcations, aucune distinction n’a été faite entre les passagers de 1re, 2e et 3e classe, bien qu’il y ait eu plus de victimes parmi ceux-ci que pour les deux autres classes.

La préférence a toujours été accordée aux femmes et aux enfants.

La Commission estime que si une bonne discipline avait été observée, les survivants auraient pu se grouper dans un plus petit nombre d’embarcations, une fois celles-ci à l’eau, et nous pensons qu’il eût été possible de sauver bien des existences si ceux qui commandaient les embarcations, après avoir été débarrassés des personnes qu’elles contenaient, étaient revenus promptement sur les lieux de la catastrophe.

CONDUITE SUR LES EMBARCATIONS DE SAUVETAGE.

Une fois mises à l’eau, plusieurs des embarcations ramèrent de nombreuses heures dans la direction des feux que l’on suppose avoir été provoqués par le Californian. D’autres embarcations restèrent