Page:Revue maritime, tome 195, 613e livraison, 1912.djvu/540

Cette page n’a pas encore été corrigée

bien qu’à bord du Titanic tous les yeux scrutassent l’horizon en vue d’une aide possible.

RESPONSABILITÉ DU VAPEUR « CALIFORNIAN »

La Commission est obligée d’arriver à cette conclusion inévitable que le Californian était plus rapproché du Titanic qu’à la distance de 19 milles déclarée par le capitaine.

Que les officiers et l’équipage ont aperçu les signaux de détresse du Titanic, auxquels ils n’ont pas répondu contrairement à la solidarité humaine, aux usages internationaux et aux prescriptions de la loi.

La seule réponse aux signaux de détresse ayant été un contre-appel par les moyens d’un fort feu blanc éclairant pendant deux heures environ du mât du Californian.

Dans notre opinion, une semblable conduite, qu’elle résulte de l’indifférence ou de négligence grossière, est des plus répréhensibles et fait encourir au commandant du Californian une lourde responsabilité.

L’opérateur du T. S. F. à bord du Californian ne fut prévenu qu’à 3 h. 30 du matin (heure de New-York), le 15, après de longues conversations entre les officiers et les membres de l’équipage au sujet de ces signaux et fusées de détresse. L’opérateur du T. S. F. reçut l’ordre de l’officier chef de quart de s’informer si un événement quelconque avait eu lieu parce qu’un navire avait lancé des fusées pendant la nuit.

Les recherches débutant ainsi révélèrent aussitôt que le Titanic avait coulé.

Si une aide avait été rapidement tentée ou si l’opérateur du T. S. F. du Californian était resté quelques minutes de plus à son poste, le dimanche soir, ce navire aurait eu la fière distinction de sauver l’existence des passagers et de l’équipage du Titanic.

SIGNAUX INTERNATIONAUX DE DÉTRESSE EN MER.

La Commission estime qu’il est important d’insister sur la signification des signaux de détresse.

SIGNAUX DE DÉTRESSE.

Lorsqu’un navire est en détresse et requiert de l’aide d’autres navires