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CHAPITRE XV.

des banquets et fêtes.

Autant les banquets trop somptueux, trop bruyants et trop fréquents sont contraires à l’esprit de la maçonnerie, autant ceux où la dépense est modique et réglée, ou règnent la décence et la fraternité, sont propres à conserver et resserrer les liens qui unissent les francs-maçons. C’est pourquoi le vénérable-maître assemblera les frères en banquet aussi souvent que les circonstances le permettront.

Chaque frère paiera la quotité fixée pour le banquet, absent ou présent, si on a compté sur lui. Cette quotité sera invariablement fixée pour chaque loge selon son local, pour empêcher qu’on ne passe les bornes de la frugalité prescrite dans les banquets.

Les fêtes à célébrer dans les loges réunies et rectifiées sont les deux Saint-Jean d’été et d’hiver, et la fête du Renouvellement de l’Ordre du 6 novembre. À cette dernière, on fera la lecture du code des règlements maçonniques, et l’orateur prononcera un discours solennel, dans lequel il pourra parler de la réforme allemande et française et des actes de bienfaisance que la maçonnerie a faits dans différentes contrées de l’Europe. On tâchera ce jour de réunir dans le même local toutes les loges d’une même ville ou d’un même arrondissement.

Le jour de la fête de Saint-Jean d’hiver sera principalement consacré à des actes de bienfaisance que la rigueur de la saison et le manque de travail rendent précieux dans ce moment.

La même chose doit s’observer pour la fête de Saint-Jean-Baptiste, qui sera spécialement consacrée à l’installation des nouveaux officiers et à la lecture des règlements particuliers de la loge ; et tous les frères renouvelleront solennellement ce jour-là, entre les mains du vénérable-maître, leur engagement de les observer fidèlement. Il y aura un discours de même qu’à la Saint-Jean d’hiver, et en portera au banquet toutes les sept santés de l’ordre.