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ou de réformer la décision du comité lorsqu’elle lui est communiquée.

Les maîtres, membres ordinaires ou associés libres de la loge ont seuls voix délibérative, les apprentis et compagnons n’ayant que la consultative, si le vénérable-maître juge bon de leur demander leur avis.

Quelque temps avant celui qui est convenu pour la nomination annuelle ou triennale des officiers, le comité écossais formera, en présence du député-maître ou de son représentant, par la voie du scrutin, un tableau des frères éligibles, et le présentera à la loge, en nommant trois sujets pour la place de vénérable-maître. Le choix de ces officiers parmi les frères éligibles se fera en loge générale par les maîtres et les maîtres écossais à la pluralité des voix.



CHAPITRE VII.

des accusations et punitions, et du comité de conciliation.

Les loges réunies, étant dirigées par les lois primitives d’un ordre de paix et de charité, doivent se distinguer par la plus grande décence dans leurs assemblées. Dès-lors toute accusation frivole, équivoque ou indécente, de même que tout propos libre et toute médisance et plaisanterie piquante, sont proscrits, et les infracteurs à cette loi seront sévèrement punis selon la gravité des cas. Il est aussi sévèrement défendu de parler en loge de religion et de matières politiques.

Si un frère a commis une faute qui ait scandalisé quelqu’un, le frère qui l’aura remarqué pourra, avec permission, accuser publiquement le délinquant ; mais si une telle accusation faisait craindre un plus grand scandale encore, ou était de nature à blesser quelque frère personnellement, l’accusateur sera tenu de la confier en secret au vénérable-maître, qui agira d’après sa prudence.

S’il se commet en loge une faute grave qui exige un examen réfléchi, il y sera délibéré, et l’accusé, ayant été entendu, sera condamné, s’il est coupable, à une peine proportionnée au délit, dont il pourra appeler au comité écossais, à moins que ce ne soit devant lui que la cause ait été agitée en première instance.

La soumission aux lois de l’ordre et l’obéissance à ses chefs étant spécialement recommandée aux maçons, chaque frère doit se