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recommandons aux loges d’avoir les yeux constamment fixés sur la bannière de l’ordre où sont écrits nos principes immortels, afin de ne point se laisser égarer dans de fausses voies. Quelle que soit leur obédience, qu’elles restent fidèles au dogme maçonnique.

— Le local de la rue de Grenelle-Saint-Honoré, où se réunissent la plupart des loges de Paris ainsi que des sociétés profanes, a, dit-on, été fermé pendant quelques jours par le pouvoir civil.

— Des constitutions viennent d’être accordées par le Grand-Orient à la loge la Fraternité Carténienne, de Tenès (Afrique), et à celle des Amis du Peuple, de Pontoise. Un nouvel atelier est sur le point de se fonder, sous le titre de l’Union philanthropique, à Paris.

— Le Grand-Orient a adressé aux loges de Paris la lettre suivante, après avoir obtenu de l’autorité civile la déclaration que la loi sur les clubs n’avait aucun rapport aux sociétés maçonniques :

« Orient de Paris, le 11 septembre 1848.

« TT∴ CC∴ FF∴,

» Le Grand-Orient ayant été appelé en sa séance du 29 août dernier à statuer sur la question soulevée dans plusieurs ateliers au sujet des dispositions du décret sur les clubs, qui semblent s’appliquer à la franc-maçonnerie, nous avons la faveur de vous faire connaître qu’après une discussion longue et approfondie, dans laquelle a été rappelée la conduite à la fois sage, ferme et modérée qu’a tenue notre institution dans les circonstances antérieures pouvant présenter quelque analogie avec celles du moment actuel, il a été décidé que, pour se conformer au vœu de ce décret, le Grand-Orient, chef suprême de la maçonnerie, ferait une déclaration à l’autorité, tant pour lui que pour les ateliers de la capitale et même des départements.

» Nous venons, en conséquence, vous prévenir que, par suite de cette déclaration, et d’accord avec l’autorité, vous pouvez, en vous conformant strictement aux dispositions de l’article 318 des statuts généraux, continuer vos travaux comme précédemment, vous invitant à ne faire à cet égard aucune démarche en dehors du Grand-Orient, auquel seul vous devez vous adresser, et, dans le cas où vous éprouveriez quelques difficultés, à vouloir bien nous en prévenir immédiatement, afin qu’il soit avisé au moyen de vous faire rendre aussitôt le libre exercice de vos travaux.