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avait accompli le plus honteux des sacrifices, » et une note, placée au bas de ce dernier passage, augmentera leurs incertitudes, en les assurant que Mlle de Labarrère épousa, non un M. B…, mais un M. V… Une dernière tradition locale (est-ce bien la dernière ?), disculpant Cavaignac, les induira à accuser Pinet[1]. La tradition rend quelquefois des services à l’histoire ; mais ne la prenez jamais pour auxiliaire dans le récit des révolutions.


Eug. Welvert.
  1. Cf. Joseph Légé, ouvr. cité, t. II, p. 20 et 106, note ; — Bulletin du comité d’histoire et d’archéologie de la province ecclésiastique d’Auch, t. IV, p. 498 (ce dernier travail est un extrait annoté de l’étude de Berriat-Saint-Prix sur la Justice révolutionnaire dans les départements du sud-ouest). — Indépendamment de ces sources écrites, nous devons à l’obligeance de M. Tartière, archiviste des Landes, et de M. Villepelet, archiviste de la Dordogne, de précieuses indications sur les sources manuscrites et sur l’opinion publique du pays relativement à l’affaire de Mlle de Labarrère. — Depuis que ces pages ont été écrites, la librairie Plon a publié, sous le titre de Mémoires d’une Inconnue, un recueil de souvenirs dont l’auteur est la femme du conventionnel Cavaignac. Il n’est fait aucune allusion dans ce livre au prétendu attentat de Dax.