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de l’Italie répondaient à la configuration essentiellement maritime des deux péninsules et que, par ailleurs, la France fut absolument résolue à ne plus poursuivre qu’une politique océanienne, elle pourrait trouver avantageux de joindre ses navires aux flottes de ses deux sœurs ; encore peut-on se demander de quel secours ces flottes lui seraient en Indo-Chine ou à Madagascar ? Mais l’Italie ne se trouvera pas de longtemps, en mesure de construire un nombre suffisant de croiseurs et de cuirassés et ce qui restait de la puissance navale de l’Espagne a péri à Cuba et aux Philippines. De toutes façons, la France a plus d’intérêt à s’appuyer dans le Pacifique sur les escadres russes et à vivre en bons termes, sur toute la surface du globe, avec les escadres anglo-saxonnes… Une alliance défensive aurait encore moins de raison d’être ; les trois puissances ont-elles donc les mêmes adversaires et sont-elles exposées aux mêmes dangers ?

Pourquoi chercher midi à quatorze heures ? La formule à laquelle nous sommes parvenus est excellente ; il n’y a pas lieu d’y rien changer. Rétablir notre ancienne amitié avec l’Italie, resserrer notre amitié présente avec l’Espagne, rien de tout cela n’implique de protectionnisme latin, moral ou matériel, et n’entrave notre liberté au-delà des bornes raisonnables.

Après cela, on continuera, sans doute, de broder sur ce thème de l’union latine, surtout dans les discours d’après-dîner, parce qu’il n’en est pas qui soit plus attrayant et soulève plus sûrement les applaudissements de gens satisfaits. L’inconvénient sera minime si l’action ne suit pas le geste.


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