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d’un coup parmi des jardins enchantés, au bord de la mer, le vaste domaine de la déesse Sabit. Ensuite, s’étant embarqué, il vogue, en compagnie du pilote Amel-Ea, à travers l’Océan et les eaux de la mort. Il parvient enfin à l’île mystérieuse de Samas-napistim, où croît l’arbre de vie. Mais une cruelle déception lui était réservée à son retour. Il se vit ravir, hélas ! par un serpent, cette plante de vie, qu’un instant il avait tenue dans ses mains. Ainsi ses efforts étaient vains et inutiles ses recherches...

Ici encore, Gilgamès n’agit point par simple goût d’aventure, mais il poursuit des uns supérieures. Sans doute, en entreprenant un aussi lointain voyage, il désire, avant tout, obtenir sa guérison, mais, de plus, il veut surprendre le secret d’immortalité, cueillir le fruit de l’arbre de vie. Arriver au bonheur par la science, tel est le but de ses rêves. Gilgamès est un dieu souffrant, entêté de chimères infinies.

Après Gilgamès, le personnage le plus important est Eabani [1]. Comme lui, il est de la race des demi-dieux. Aruru, la grande déesse, le façonna de ses mains, à la requête des gens d’Uruk, avec de l’argile. On le qualifie, au cours du poème, de rejeton illustre, serviteur d’Anu, suivant de Ninib, même, on le compare quelque part à une étoile tombé

  1. Eabani : 1° Ses origines : II, II, 30-33 ; II, III ; 14, 20-31 ; II, V, 27-28.
    2° Sa physionomie : II, II, 36-41 ; II, III, 4-7, 31-34,51 ; II, IV, 1-7, 26-30, 34 ; IV, IV, 6-7, 11 ; IV, (?) a, 6 ; XII, 1,13-27 ; XII, II, 15-18 ; (?), (?) a, 34 ; (?), (?) e, 4 ; (?), (?) j, 10-13.
    3° Ses exploits : II, III-III, VI ; IV-V ; VI ; X, V, 1-13 ; X, V b, 13-14.
    4° Sa mort : VIII, VI, 20-29 ; IX, I, 1-5 ; X, II b, 11-14 ; X, III, 29-31 ; X, V, 14, 20-22 ; XII, 1, 16-31 ; XII, II, 15-27 ; XII, III, 1-4 ; 8-11, 17-19.