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servaient, dès cette époque, pour graver, sur des tablettes d’argile, de courtes inscriptions commémoratives ou même de longs poèmes, où se révélaient leurs aptitudes littéraires. Ils ne restaient pas non plus étrangers à la science. Ils étaient les inventeurs d’un système de nombres et de mesures, ingénieux et commode à la fois, à l’aide duquel ils appréciaient les grandeurs, supputaient le temps, mesuraient les distances, déterminaient la superficie, le poids et la capacité. Ils n’ignoraient pas absolument la physique et s’adonnaient avec passion à la cosmographie et à l’astronomie, mais, dans l’étude des phénomènes célestes et terrestres, ils se bornaient à noter les apparences et à les expliquer par l’action des dieux. Plus encore que les lettres et les sciences, l’art et l’industrie avaient pris parmi eux un développement considérable. Ils connaissaient les principes et la technique de l’architecture et de la plastique, lis construisaient en brique ou en pierre de solides remparts, des habitations commodes, des palais et des temples magnifiques qu’ils décoraient de statues. Ils savaient également tisser de belles étoffes, travailler le