COMMENT
s’est
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EORMÉ l’uNIVERS.
des rayons du soleil. Quelle contradiction, par conséquent, quelle difficulté
même
apparente, peut-on sérieusement éta-
blir en ce fait que Dieu ait commandé au principe de la lumière de naître avant d’appeler aux manifestations de leur existence le soleil, la lune et les étoiles ? Pour s’en rendre
compte et bonne foi.
le
comprendre,
il
suffit
d’un peu de réflexion et de
Faut-il faire l’honneur d’une réfutation
aux affirmations
de ceux de nos contradicteurs qui se font une arme contre nous des opinions astronomiques d’Aristote et de Ptolémée ? Malgré leurs eflbrts et leur bon vouloir, on ne voit guère comment Moïse peut en être rendu, pour tout de bon, responsable.
Il
est bien vrai que, guidés par les idées
ou plutôt
par les préjugés scientifiques universellement acceptés de leur temps, les Septante ont traduit par le mot grec <TTepéwfw saint
Jérôme par
hébreu
le
synonyme
latin
firmamentiim,
le
terme
(rakia) que Moïse avait employé pour exprimer
immédiatement Uniquement que dans ce détail purement humain et qui n’intéresse pas le dogme, les traducteurs de la Bible ont exprimé l’idée, reçue à leur l’horizon, l’atmosphère, l’espace qui entoure la terre. Qu’est-ce que cela prouve ?
époque, d’une voûte transparente et solide, d’un cristallin ferme (firmamentum) qui aurait entouré l’atmosphère. Cela prouve-t-il que Moïse ait enseigné cette théorie ? Cela le prouve d’autant moins que l’expression qu’il a employée n’a aucun rapport avec le mot firmament au sens littéral qu’avait ce mot au temps des Septante et de saint Jérôme. On a vu plus haut qu’il faut la rendre par expansio ou expansum, c’est-à-dire I’étendue, ce qui est étendu. Cette étendue, dit M. Pozzy, c’est le vide, ou l’éther, ou l’immensité, et non pas le frmamentum de saint Jérôme, ni le O’TÊfswpta des Alexandrins, ni le huitième ciel, ferme, solide, cristallin et incor-
ruptible d’Aristote et de l’antiquité. Il suffit
donc de remplacer firmament, expression de con-