Vouloir baser une objection de quelque valeur, contre la vraisemblance du récit de Moïse, sur la durée de six jours par lui assignée à l’œuvre créatrice, serait donc perdre son
temps
et sa peine.
examen
Une
telle objection
ne résiste pas à un
sérieux.
Trouverait-on un élément de contestation de plus de vaau premier abord paradoxale, de la (et quels jours !) avant le création de la lumière trois
leur dans l’assertion,
soleil et les
autres astres. Sans entrer
ici
dans des consi-
dérations sur la théorie de Yémission et sur celle des ondulations qui l’a supplantée, nous dirons seulement que pour être l’une des sources de la lumière, le soleil n’est pas à lui
seul toute la lumière
(i).
D’après la belle théorie de Laplace,
vrai et splendide poème de la science que nous exposerons dans la suite de ce travail, le soleil est plutôt né de la lumière que la lumière n’est née de lui. Du moins, bien avant que la nébuleuse dont il est issu se fût condensée au point de devenir l’astre brillant du jour, la masse cosmique et tournoyante avait déjà, à la suite de l’impulsion qui l’avait mise en mouvement,- commencé sa condensation, produit de la lumière au sein des ténèbres de l’immensité chaotique. D’ailleurs, en nos jours, quand le soleil se cache au-dessous de l’horizon, quand d’épais nuages interceptent toute clarté de la lune et des étoiles, n’est-il pas mille moyens de faire de la lumière ? Cette lumière existe donc virtuellement, à l’état latent, autour de nous, sous notre main et la nature elle-même, soit aux éclats de la foudre, soit à la splendeur des aurores boréales ou australes, se charge de nous apprendre que le principe de la lumière est, en soi, indépendant
même
pas du tout, par lui-même, la lumière. Il est seulement met en acte avec une très-grande intensité, un foyer d’actions lumineuses nombreuses et puissantes (Voir Le Soleil, du P. Seccbi, 2® édition, (1) Il n’est
un agent qui
la
1877, cité plus haut).