Les eaux précipitées sur le sol le recouvraient de toutes Dieu commence par faire émerger au-dessus de leur niveau les îles et les continents cpii les refoulent en un amas distinct que Dieu nomme mers, tandis qu’il appelle terre la matière aride ou sèche, c’est-à-dire solide, exondée au-dessus de l’océan. Dieu continue et termine cette œuvre nouvelle en couvrant les terres émergées de végétaux de toute sorte, verdoyants, herbacés et ligneux, chacun portant la graine ou le fruit de son esjièce. Ici encore il y eut un commencement et une fin, et ce fut un troisième jour. Cependant les astres ne s’étaient pas encore montrés à la face de la terre pour laquelle n’existait aucune mesure du temps. Dieu leur commande de briller à l’horizon de la Terre pour y séparer le jour et la nuit, pour y être les régulateurs de la durée, et pour l’éclairer. Un grand luminaire y présidera au jour, un luminaire moins grand et d’innombrables étoiles y luiront dans la nuit. Cette nouvelle phase du travail divin eut aussi son début et son terme, son soir et son matin elle constitua le quatrième jour. parts.
Dieu
De
dit, et le
jour fut
Dieu
dit, et les étoiles
la nuit éternelle éclaircirent les voiles ;
Tous
A
les
éléments divers
sa voix se séparèrent
Les eaux soudain s’écoulèrent
Dans le lit creusé des mers Les montagnes s’élevèrent, Et les aquilons volèrent Dans les libres champs des
airs
(i).
Dieu ordonne que les eaux soient partout sillonnées de grands animaux marins et rampants. 11 peuple les airs d’être volants.- Toute cette nature vivante remplit le monde. Dieu trouve son œuvre réussie et il bénit cette population animale en lui ordonnant de croître, de multiplier, de con-
(1)
Lamartine, Méditation
XXX®.
