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COMMENT S’EST FORMÉ L’UNIVERS.

COMMENT Or

ce

Cj[ui

FORMÉ LUNIVERS.

s’est

t51

devait un jour constituer la Terre n’était encore

([ue solitude et

chaos, un abime, un rien

(i)

plongé au sein

des ténèbres, perdu dans l’inimensité du chaos universel.

(Seconde phase L’Hexaméron ou YŒim^e des six Mais l’Esprit de Dieu agissait sur ce chaos, amas immensurable de matière tluidiforme, sans lien, sans cohésion aucune. 11 planait sur les eaux éthérées. Par l’action divine la lumière apparaît au sein de ces dindes, devient peu à peu nette et distincte et se parachève. Dieu lui donne alors le nom de jour par opposition aux ténèbres dont elle se distingue désormais nettement et cgi’ Il appelle nuit. Il y eut un commencement à cette partie de l’œuvre divine, sans doute cgiand l’Esprit de Dieu vint planer sur le chaos elle eut aussi une dn, alors que la lumière, grandie et développée, se fût séparée d’avec les ténèbres. Tel fut le premier jour. Dieu étend ensuite la voûte du ciel autour de la Terre. Puis il épure l’atmosphère par la séparation des eaux dont les unes montent en nuées au-dessus d’elle, tandis cgie les autres se précipitent à la surface du sol. Il y eut aussi un commencement et une dn à cette création ce fut le second

jours).

=

jour.

cette expression

Les deux

et la terre, désigne,

ture, l’universalité des êtres.

que

le pluriel

dans

le

langage de rÉcri-

Quelques auteurs ont cru pouvoir en induire

employé pour mentionner

les

deux,

tandis que la terre est

désignée au singulier, aurait cette signification de comprendre les deux deux, spirituel et matériel

le ciel spirituel, c’est-à-dire le

matériel, c’est-à-dire le et

sidéral.

A

monde angélique,

(1) “

l’esprit et la

gazeux

et

incomposita,

qui fut sans doute

disent plus encore. était difficile

At( commence-

matière.

Les Septante traduisent

— invisibilis

le ciel

ce point de vue, le creavit cælos

terram.... pourrait très-légitimement s’interpréter ainsi

ment Dieu créa

Il

monde

Et

la terre était invisible et

— ce

incomposée,

qui s’applique admirablement à

l’état primitif

du globe. Théodotion

et

l’état

Symmaque

Selon eux la terre était alors une nullité, un rien.

de mieux caractériser, en l’absence de tout terme technique, la

matière extrêmement ténue et diffuse qui constituait la nébuleuse primitive» (L’abbé Hamard, loc. dt. p. 343,

ad not.).