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COMMENT S’EST FORMÉ L’UNIVERS.

,

COMMENT 22. Et

cendo

benedixit eis

s’est

Deus,

FORMÉ l’uNIVERS.

et replete

aquas in maribus

Et Dieu

22.

di-

Crescite et multiplicamini

447 en disant

les bénit

Croissez et multipliez, et remplissez

et vo-

les

latile multiplicet se in terra.

eaux dans

êtres volants

les

mers, et que

les

multiplient sur la

(i)

terre.

23. Et fuit vespera, et fuit mane,

23. Et

matin

dies quintus.

il

(ce fut

y eut soir et il y eut un) cinquième jour.

Une remarque très importante à faire à propos de l’oeuvre du cinquième jour, c’est qu’il n’y est question nécessairement ni de poissons, ni d’oiseaux, comme dans les traductions françaises publiés jusqu’ici.

De

Sacy,

le

P. de Carrières, l’abbé de Genoude et d’au-

tres ont traduit le cete granclia de la

poissons,

n et le

omne

volatile par

Vulgate par

«

tous les oiseaux,

teur de la Vulgate lui-même a rendu par le

grands w

seaux), dans le verset 22, l’expression hébraïque,

dont la traduction littérale

M. Pozzy

est,

les êtres volants.

par Walton

Mais

il

n’y a

L’au-

mot aves

(oi-

Hoj^h,

par aucune raison

volatile, et

pour substituer la dénomination plus spéciale de poissons à la désignation générale de monstres marins « ayant respiration de vie » ou le souffle de la vie, c’est-à-dire respirant fortement à l’aide de poumons (B. Pozzy) ni l’appellation particulière êîoiseaux à celle, d’une signification beaucoup plus étendue, de volatiles ou êtres volants volatile). Il existe encore de nos jours des animaux marins qui ne sont pas des poissons, qui ont la respiration pulmonaire, surtout parmi ceux à qui peut s’appliquer plus particulièrement la qualification de « rampants [repentes) et les vo55

latiles

ailes,

qui se soutiennent dans les airs au

sans avoir rien de

commun avec les

moyen de

leurs

oiseaux, sont aussi

connus que ces derniers, lesquels d’ailleurs ne sont pas tous capables de voler (pingouin, manchot, autruche, etc.). Il résulte évidemment de là que les objections que l’on pourrait être tenté de baser sur l’apparition des poissons ou

(1)

Aves(}i& multiplicentur super terram (ibid).