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REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES.

                                                                                                                             
(Walton, — 1657. —) (M. Pozzy, — 1875. —)
1. In principio creavit Deus Cœlos[1] et Terra. 1. Au commencement Dieu créa les Cieux[1] et la Terre.
2. Et erat Terra solitudo et inanitas[2] : et caligo super facies abyssi. 2. Or la Terre était déserte et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme.

Nous soulignons, dans l’un et l’autre texte, les mots ou les passages dont la signification présente quelque nuance plus ou moins distincte de celle des passages ou mots correspondants dans le texte plus connu de la Vulgate ou de ses traductions françaises.

Il est manifeste que la terre déserte et vide ou invisible et incomposée, ne représente pas nécessairement ni exclusivement notre globe à l’état de planète, et que ces expressions peuvent s’appliquer tout aussi bien aux éléments destinés à la formation ultérieure de la sphère terrestre, comme ils peuvent aussi s’étendre jusqu’aux premières formations de cette sphère elle-même. Mais n’anticipons pas.


Œuvre du premier jour.
                                                                                                                             
2. (In fine.) Et Spiritus Dei motabat[3] super facies aquarum. 2. Et l’esprit de Dieu planait[3] à la surface des eaux.
3. Et dixit Deus : Sit[4] lux, et fuit[4] lux 3. Et Dieu dit : Que la lumière soit[4], et la lumière fut[4].
  1. a et b La Vulgate emploie le singulier : Cœlum, le Ciel
  2. La Vulgate dit : inanis et vacua, vaine et vide. Les Septante : ἀόρατος καὶ ἀκατασκεύαστος, invisibilis et incomposita, invisible et non composée.
  3. a et b Le mot hébreu que Walton et M. Pozzy traduisent par : motabat, planait, la Vulgate l’a traduit par fedebatur, était porté ; la version syriaque dit : incubabat couvait, et la version chaldéenne : insufflabat, soufflait sur.
  4. a, b, c et d La Vulgate dit : Fiat lux et facto est lux, que la lumière soit faite et la lumière fut faite. Le texte hébreu est plus simùple : Sit lux et fuit lux.