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REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES.

l’espérons, l’accord du récit biblique avec la synthèse géogénique basée sur l’hypothèse de l’origine ignée de l’écorce terrestre, cet accord sera par là même et à fortiori assuré dans le cas où, à cette hypothèse, viendrait un jour se substituer la théorie de l’origine aqueuse du globe.

II.
OBJECTIONS ET ATTAQUES
CONTRE LA VRAISEMBLANCE DU RÉCIT BIBLIQUE.

La série des prétendues impossibilités que la science irréligieuse s’efforce d’accumuler contre le récit de la Genèse est résumée, d’une manière peu grave peut-être, mais originale, dans les lignes suivantes d’un astronome vulgarisateur qui, bien qu’accusant volontiers des tendances spiritualistes, pousse parfois jusqu’à la monomanie le zèle des négations antichrétiennes

« En détrônant la terre de son antique royauté, dit M. Camille Flammarion, Copernic et Galilée ne se doutaient pas de l’immense révolution qu’ils opéraient par cela même dans les consciences, et de la métamorphose absolue que les siècles suivants allaient faire subir aux doctrines les plus vénérées. Au lieu de supposer maintenant que le monde a été créé en six jours, que les étoiles ont été allumées le quatrième, que les espèces animales sont apparues à l’ordre d’une baguette de fée ; que le globe terrestre a été environné de neuf cieux ; que la destinée de l’humanité est le pivot de la construction de l’univers, et qu’au dernier jour de la terre une résurrection générale amènera, après la catastrophe du monde entier, l’établissement éternel du ciel et de l’enfer immobiles (?) ; au