Enfin, dans une de ses magnifiques conférences prononcées du haut de la chaire de Notre-Dame, durant la station quadragésimale de 1875, le R. P. Monsabré a groupé éloquemment, dans une synthèse brillante, et les riches couleurs du tableau cosmogonique construit par la science moderne, et les grandes lignes esquissées sur le même sujet par les auteurs du Livre inspiré. Il y a fait ressortir l’accord harmonieux qui se révèle partout entre les faits définitivement acquis à la science et la parole de Dieu.
Mais l’ouvrage le plus complet et le plus développé qui ait paru jusqu’ici dans cet ordre d’idées, nous paraît être celui de M. Pozzy[1], dont M. Ch. de la Vallée Poussin, professeur à l’Université catholique de Louvain et collaborateur de ce recueil, a donné, l’année dernière[2], une analyse savante et lumineuse qu’il ne nous est pas permis de louer ici comme elle mériterait de l’être.
L’auteur, géologue et hébraïste, met en regard la doctrine scientifique contemporaine et le récit de Moïse traduit, en ce qui concerne la création de l’Univers, directement sur le texte hébreu. Autrement dit, un cours abrégé de géologie générale occupe la première moitié du travail, tandis que la seconde est atfectée à la comparaison de cette science avec le premier chapitre de la Genèse.
Il serait injuste, après cette longue énumération, de ne pas accorder quelqu’attention à un autre écrit destiné, si les considérations qu’invoque son auteur étaient acceptées, à opérer une révolution complète dans l’histoire des origines et de la formation du globe. Ce ne serait rien moins que la résurrection de la vieille théorie neptunienne qui prétendait expliquer la formation de notre sphéroïde, ou du moins de sa partie extérieure et corticale, par voie exclusivement
