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la plus recherchée des curieux). — Urbain le mescognu, fils de l’empereur Frédéric Barberousse, qui, par la finesse de certains Florentins, surprit la fille du souldan, in-4 goth. — Le Décaméron, ou le prince Galliot, nouvellement traduit de l’italien en français, par Antoine le Maçon ; in-fol. Paris, 1543 et 1545. (Cette traduction, qui est fort estimée, fut faite par ordre de Marguerite, reine de Navarre, sœur de Francois Ier ; ceux qui aiment notre ancien langage la lisent encore avec plaisir.) — Le Philocope de Jean Boccace, contenant l’histoire de Fleuri et de Blanche-Fleur, trad. en franç. par A. Sevin, in-fol., 1542. — Le Nimphale Flossolan de Jean Boccace, trad. par A. Guercin de Crest, pet. in-12, 1556. — La Fiammette amoureuse, italien et français, in-12, 1609. — Le Songe, ou le Labyrinthe d’amour, trad. par le sieur de Premont, in-12, 1699. (C’est une invective contre les femmes. Cette traduction est fort mauvaise et si libre, qu’à peine y trouve-t-on Boccace, dont le traducteur a retranché ce qui pouvait piquer la curiosité ; il n’a laissé presque de son original que certains traits de morale, tels que Boccace les mettait dans ses ouvrages, même les plus joyeux.)

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BOCOUS ou BOCCUCI (Jos.), né à Barcelonne en 1772.


AMÉLIE ET CLOTILDE, 4 vol. in-12, 1813. — Amélie et Clotilde sont deux sœurs que la nature a favorisées de tous ses dons. La première est douce, timide, mais tendre et sensible ; Clotilde est irascible, emportée, et se laisse dominer par des passions violentes. Parmi la jeunesse brillante qui fréquente la maison de leur père, deux jeunes gens se distinguent par l’opposition de leur caractère ; l’un, Edmond, est doux, respectueux, timide et doué d’un cœur excellent ; l’autre, Lucidor, possède tous ces faux brillants qui séduisent au premier abord, et a tous les vices des hommes à la mode. Edmond adore Amélie, mais Amélie n’aime que le brillant Lucidor ; la préférence de cette belle pour son rival le met au supplice ; il dissimule toutefois son chagrin, évite Amélie, et se rapproche de Clotilde qui est la rivale d’Amélie, car elle aime aussi Lucidor. Edmond, pour remplir le vœu d’une mère tendre et alarmée, offre sa main à Clotilde ; elle est acceptée, le mariage est près de se conclure, lorsque Edmond surprend Lucidor et Clotilde dans une entrevue nocturne, à la suite de laquelle il est blessé par des brigands soudoyés par Lucidor, et laissé pour mort ; il se dérobe à tous les yeux pour surveiller les démarches de Lucidor, pour défendre et protéger l’innocente Amélie contre ce perfide et contre la jalousie de Clotilde. Tels sont les principaux événements qui composent l’exposition de cet ouvrage, et qui donnent naissance à un grand nombre de situations intéressantes, parmi lesquelles il en est du plus grand pathétique. — Bocous est aussi auteur de :

Vertu et Scélératesse, ou la Fatalité, 2 vol. in-12, 1821. — La Sorcière des Pyrénées, ou la Vallée d’Aran, 4 vol. in-12, 1823. — Le Précipice, roman historique, 4 vol. in-12. — Angélique, in-18, 1830. — L’École du bonheur, contes, in-12, 1836.