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TARBÉ DES SABLONS (Mme ).


*EUDOLIE, ou la Jeune malade, in-12, 1822. — La jeune malade est un petit roman orthodoxe dont le style est digne d’éloge, et qui fait infiniment d’honneur au talent et à la piété de Mme  Tarbé des Sablons. C’est une longue prière écrite avec beaucoup de soin, dont la lecture est digne de plaire à toutes les jeunes femmes disposées à se mettre en retraite. Eudolie est l’image de la douceur, de la résignation et de la modestie ; son âme est pleine de candeur, et toutes ses actions respirent l’innocence. C’est une jeune fille favorablement traitée par la nature et par la fortune, mais que sa mère, uniquement occupée de ses plaisirs, a oublié pendant dix ans au fond d’un couvent ; elle y a reçu une éducation excellente et des principes sûrs, qui lui servent de guide dans le monde, où elle est exposée à mille dangers, à mille séductions, auxquels elle échappe par le seul ascendant de sa raison et d’une piété éclairée. Eudolie tombe malade, et pendant dix mois que dure sa maladie, elle offre le spectacle le plus touchant de la résignation la plus parfaite. Après avoir lutté courageusement contre le mal qui la conduit lentement au tombeau, elle meurt… Mais avant de mourir elle a ramené sa mère à la religion, par sa douceur et par ses vertus. — Les événements, les situations, les scènes diverses dont se compose la vie de cette intéressante jeune fille sont racontés si naturellement et avec tant de vérité, que le lecteur croit y assister.

Nous connaissons encore de cet auteur : Sidonie, ou l’Abus des talents, 4 vol. in-12.

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TELESFORO DE TRUEBA Y COSIO.


GOMEZ ARIAS, ou les Maures des Alpujaras, trad. par Mme  Lattimore Clarke, 4 vol. in-12, 1828. — La scène se passe sous le règne d’Isabelle, lorsque les Maures, forcés d’évacuer Grenade, se retirèrent dans les montagnes des Alpujaras, pour continuer au milieu de ces défilés inabordables une guerre qu’ils n’auraient pu soutenir en rase campagne. À côté d’Isabelle et des grandes figures historiques de l’époque, l’auteur a placé trois personnages de son invention, qu’il a peints avec des couleurs vives et frappantes : c’est Gomez Arias, le Maure Elferi de Benastepor, et surtout le renégat Bermudo, création neuve et tragique, qui concourt à amener un dénoûment très-dramatique.

L’ESPAGNE ROMANTIQUE, contes de l’Histoire d’Espagne, 2 vol. in-8, 1822. — L’espace de temps compris dans ces trois volumes de contes, commence avec le cinquième siècle et finit avec le