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roniens qui succédèrent aux Puritains, est peint à grands traits dans cet ouvrage.

ROB ROY, trad. par Defauconpret, 4 vol. in-12, 1818. — Lorsqu’à la mort de la reine Anne, les partisans des Stuarts voulurent les rappeler au trône, l’Écosse se prononça beaucoup plus fortement pour eux que les autres parties du royaume. La féodalité s’était conservée dans ce petit coin de l’Europe ; la réunion de l’Écosse et de l’Angleterre avait mécontenté un grand nombre de seigneurs écossais, qui avaient conservé sur leurs clans un pouvoir presque souverain. Parmi ces clans, on distinguait particulièrement celui des Mac-Grégor, qui se montra invariablement attaché à la cause des Stuarts, non-seulement à l’époque où le comte de Mar leva le premier l’étendard en leur faveur, mais aussi lors de la malheureuse expédition du prince Édouard. À l’époque choisie par l’auteur du roman qui nous occupe, Robert Mac-Gregor, surnommé Roy ou le Roux, était le chef de ce clan redoutable. La scène s’ouvre par l’introduction en Écosse du jeune Frank Obaldiston, fils d’un négociant anglais, qui l’a fait élever à Bordeaux et qu’il venait de rappeler à Londres peu de temps avant le moment où commence le roman. Ce négociant, fils d’un pauvre gentilhomme, avait abandonné à un de ses frères les faibles débris d’une fortune insuffisante pour soutenir l’antique splendeur du manoir héréditaire, et avait cherché dans l’industrie et dans le commerce, des biens que le sort semblait lui avoir refusés. Ayant réussi au delà de ses désirs dans toutes ses entreprises ; riche, honoré et satisfait du parti qu’il avait choisi, il voulait que son fils suivît la même direction ; mais il trouva dans l’esprit du jeune homme une résistance fondée sur le genre d’études auxquelles on lui avait permis de se livrer, ce qui amena une altercation assez vive, et par suite son exil au fond de l’Écosse.

L’OFFICIER DE FORTUNE, épisode des guerres de Montrose, 2 vol. in-12, 1819. — Cet ouvrage présente le tableau de l’Écosse à l’époque de la guerre civile qui déchira la Grande-Bretagne. Vers le commencement du XVIIe siècle, le parlement d’Écosse a envoyé une armée considérable au secours du parlement d’Angleterre. La noblesse du nord se déclare pour le roi Charles. Les chefs des clans se rassemblent dans le château du lair Angus Mac-Aulay ; parmi eux se trouvent les personnages les plus marquants du pays des montagnes. Lord Menteith, le plus éloquent d’entre eux, prend la parole, et expose avec noblesse et simplicité les motifs qui doivent les porter à prendre les armes, et propose pour général un des assistants que personne n’avait remarqué jusqu’alors sous le déguisement qui le couvrait, et qui se fait reconnaître pour James Graham, comte de Montrose. L’insurrection est déclarée. Parmi