Page:Revue des Romans (1839).djvu/665

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


corses, et l’esprit héréditaire de haine et de vengeance qui fait des descendants de chacune d’elles autant d’assassins armés pour la perte de l’autre.

On a encore de cet auteur : Les Compagnons du Châle noir, 4 vol. in-12, 1831.

Séparateur

SAINT-VALRY (M. de).


MADAME DE MABLY, 1837. — Arthur, beau rêveur de dix-huit ans, s’est lié d’amitié avec Pierre, jeune peintre, élève de Guérin. Pierre le présente chez Mme de Mably, sa maîtresse, qui, après avoir quitté son mari pour suivre un colonel italien mort peu après à l’armée, a juré qu’elle n’aurait plus qu’un seul amant, et que cet amant sera Pierre. Nonobstant cette résolution dont il est instruit, Arthur devient passionnément amoureux de Mme  de Mably, qui n’a des yeux que pour Pierre, et n’a pour Arthur que de l’indifférence. Celui-ci découragé s’éloigne et se fait soldat. Une double douleur l’attendait au retour ; il voit mourir successivement Pierre et Mme  de Mably. Le mauvais succès de son premier amour fait renoncer Arthur à cette passion ; la poésie, qu’il courtise, ne lui étant pas une maîtresse plus prodigue de faveurs, il renonce à la poésie. Une seconde amitié qu’il essaye ne lui rapporte que des froissements et des mécomptes ; il renonce à l’amitié. Détrompé partout, en désespoir de cause, il se jette dans la politique, à laquelle il finit par renoncer. Enfin, de renoncement en renoncement, il finit par renoncer au monde, et va se réfugier en Italie dans un couvent de Camaldules.

Séparateur

SAINT-VENANT (Mme  de), morte vers 1816.


CATHERINE DE BOURBON, 2 vol. in-12, 1807 ; réimprimé en 1821 sous le titre de Six Nouvelles. — Tel est le titre de deux volumes qui contiennent six nouvelles. La première renferme l’histoire des amours de la sœur de Henri IV avec le comte de Soissons ; une lettre anonyme brouille les deux amants et indispose Henri contre le comte, qui se fait tuer pour sauver la vie à son prince. Dans la seconde, l’auteur a reproduit avec quelques changements l’histoire d’Edgard, roi d’Angleterre, et d’Elfrida. Les autres nouvelles ne diffèrent entre elles que par le titre ; Marguerite de Valnois, Elzina, les Amants du Marais, n’ont qu’une même couleur, et cette monotonie ajoute encore à la fadeur de ce genre de lecture.

MARIE DE BOURGOGNE, roman historique du XVe siècle, 2 vol. in-12, 1808. — Il n’y a peut-être pas de sujet plus ingrat pour un roman que l’histoire de cette riche héritière, dont l’alliance a