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MES GRANDS PARENTS, 4 vol. in-12, 1836. — Ces quatre volumes renferment le Carême de ma tante, le Carnaval de mon père, et les Étrennes de mon oncle. Passons un peu vite sur le Carême de ma tante pour arriver au Carnaval de mon père, qui est un peu plus édifiant : on y voit un de ces jeux du hasard qui renversent les espérances les plus solides par les accidents les plus imprévus ; la fable en est bien tissue, elle amuse, elle attache ; mais cela n’empêche pas que cette partie du livre ne s’efface complétement devant les Étrennes de mon oncle. Ce dernier volume est sans contredit ce que l’auteur a fait de mieux. L’histoire du capitaine Robert et de sa passion pour une cantatrice, qu’il suit de ville en ville, silencieusement, respectueusement, se privant de tous les agréments de la vie pour se procurer celui d’une stalle d’orchestre dans tous les théâtres où chante Césarine ; cette histoire racontée simplement est pleine de charme et d’intérêt. Césarine, la brillante Césarine, ne résiste pas aux preuves d’un amour si constant, si rare dans un ex-capitaine de la grande armée. Un jour elle le récompense par le mot le plus doux et le plus chaste à la fois : elle consent à devenir la femme de Robert, à renoncer à la scène, à l’éclat, à la fortune, à partager avec un honnête homme la dure existence qu’une demi-paye est susceptible de procurer. Alors une période de bonheur et de souffrances s’ouvre pour Robert et Césarine, et se prolonge tant que la nature laisse vivre un oncle avare, riche de quinze mille livres de rente.

Nous connaissons encore de cet auteur : Le Cocher de fiacre, 4 vol. in-12, 1828. — Julien, ou le Forçat libéré, 4 vol. in-12, 1828. — Le Chauffeur, 4 vol. in-12, 1829. — Le Portier, 3 vol. in-12, 1829. — Florval, 4 vol. in-12, 1829. — Le Marchand de coco, 5 vol. in-12, 1829. — La Sage-femme, 4 vol. in-12, 1830. — Le Drapeau tricolore, 4 vol.{lié}}in-12, 1830. — Mayeux, 4 vol. in-12, 1831. — La Diligence, ou le Coupé, l’Intérieur, la Rotonde et la Banquette, 4 vol. in-12, 1832. — L’Ouvreuse de loges, 5 vol. in-12, 1832. — L’Actrice et le faubourien (avec M. Aycard), 4 vol. in-12, 1833. — Les Étrennes de mon oncle, in-12, 1833. — Celui qu’on aime, 4 vol. in-12, 1834. — Aînée et Cadette, 4 vol. in-12, 1834 (2e édit.). — La Maison de cinq étages, 4 vol. in-12, 1835. — Comme on gâte sa vie (avec M. Aycard), 5 vol. in-12, 1835. — Comme disent les bonnes gens, 4 vol. in-12, 1836.

N. B. Presque tous les romans publiés sous le nom seul de M. A. Ricard, sont d’une société composée de MM. Marie Aycard, Raymond Bruckere, Ferd. Flocon et Aug. Ricard.

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RICCOBONI (Marie-Jeanne Laboras de Mézières, dame),
née à Paris en 1714, morte le 6 décembre 1792.


LETTRES DE MILADY JULIETTE KATESBY À MILADY HENRIETTE CAMPLEY, SON AMIE, in-12, 1760. — De tous les ouvrages d’esprit, les romans sont celui dont les femmes sont le plus capables. L’amour, qui en est toujours le sujet principal, est le sentiment qu’elles connaissant le mieux. Il y a dans la passion une foule de