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sitions la douceur et la timidité du jeune Waldstein, qui grandit aux yeux des lecteurs à mesure que les événements se déroulent, tandis qu’Odowalsky, malgré son audace et son énergie, devient de plus en plus méprisable. Deux caractères de femmes offrent des contrastes non moins remarquables. L’une, douée d’une imagination ardente et passionnée, semble devoir enchaîner tous les hommages et fixer tous les cœurs, mais elle laisse échapper celui-là seul qui aurait pu la rendre heureuse, pour s’attacher au sort d’un homme audacieux, et finit par tomber avec les débris de sa fortune ; l’autre, au contraire, placée d’abord dans une obscurité favorable à ses vertus modestes, ne paraît, au premier aspect, que comme un personnage secondaire, et excite d’autant plus l’intérêt par la générosité de son dévouement et son abnégation d’elle-même, que l’on doute encore presque au dénoûment si elle obtiendra le prix auquel elle n’osait aspirer. L’action, qui se passe à Prague, ne dure que quelques mois ; elle commence à la surprise de cette capitale, et finit par la paix de Westphalie.

On a encore de Mme  Pichler : Falkenberg, ou l’Oncle, 2 vol. in-12, 1812. — Zuleima, in-18, 1825. — La Délivrance de Bude, 4 vol. in-12, 1829.

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PICHOT (Amédée), né à Arles en 1796.


LE PERROQUET DE WALTER SCOTT, 2 vol. in-8, 1834. — M. Amédée Pichot possédait un perroquet nommé Lorito, qui, attaqué d’une maladie subite, en mourut en quelques jours. Dans le deuil de cet événement, M. Amédée Pichot écrivit une lettre de faire part à son illustre ami Walter Scott. L’auteur de Waverley avait eu jadis un lévrier dont la tombe s’élève sur le seuil d’Abotsford, et sur laquelle Walter Scott a inscrit une touchante épitaphe. L’illustre Écossais s’empressa de répondre par une lettre de condoléance, et, pour adoucir les regrets de M. Pichot, il fit accompagner ses compliments de l’envoi de Poll, son propre perroquet. D’abord l’oiseau se renferma dans un système de silence et de rêverie ; mais au bout de quelques jours la parole lui revint, et se manifesta par une explosion de caquetage qui réjouit beaucoup ceux qui avaient désespéré de l’entendre. M. Amédée Pichot prit la plume, et transcrivit les causeries de Poll, qu’il a réunies et publiées en deux volumes. Les deux volumes forment un recueil détaché, où l’on trouve le Trésor du plan de la cour, et Passeroun, chronique provençale ; Pocohontas, Milton, Pope, les deux Macpherson, le voyage aux Hébrides, et la légende de Saint-Oran, nouvelles dont les sujets appartiennent à l’histoire d’Angleterre ; l’Autopsie et le comte de Rantzau, nou-