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On a encore de cet auteur : *Maurice, in-12, 1820. — *Les Enfants de Maurice, in-12, 1821. — Le Château de Morteuil, 3 vol. in-12, 1824.

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PERTHUS (Charles).


JEAN PERTHUS, ou les Bourgeois de Paris il y a deux cent quarante ans, histoire inédite, trouvée dans le trésor des chartres de la maison de Malletestes, 3 vol. in-12, 1824. — Jean Perthus s’étant attiré la disgrâce de Catherine de Médicis par son aversion pour les persécutions religieuses, entre en négociation avec le duc de Mayenne, consent à s’unir à la sainte ligue, et se rend à Paris où, sous le masque d’une dévotion fanatique, il cherche à se rendre populaire, et travaille à renverser à la fois les partis de Mayenne, des Espagnols et de Henri IV, pour élever sur leurs ruines les fondements de la liberté publique. De son côté, le comte de Coupvray, voisin de Jean Perthus, a été obligé de suivre l’armée royale avec laquelle combattent les huguenots, et où son cousin sert en qualité de général. Les scènes diverses de cruauté de la guerre civile, les menées secrètes de Perthus, les intrigues et les crimes des jésuites, l’amour du jeune Henri de Villiers, neveu de Malletestes, pour la fille du père de Coupvray, sont les épisodes qui se rattachent à l’esquisse du caractère de Perthus, dans lequel on a voulu montrer le type des hommes les plus éclairés de son temps. Les projets de ce hardi réformateur ne réussissent pas ; il meurt assassiné par un émissaire des jésuites, comme Henri III et Henri IV.

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PICARD (Louis-Benoît), de l’Académie française,
né à Paris le 19 juillet 1769, mort le 31 décembre 1828.


LES AVENTURES D’EUGÈNE DE SENNEVILLE ET DE GUILLAUME DELORME, écrites par Eugène en 1787, 4 vol. in-12, 1813. — Picard a déposé et réuni dans ce roman la foule des traits épars d’observations que lui ont fournis, pendant sa vie, les actions et les discours des hommes, depuis l’enfance jusqu’à la vieillesse. À l’exemple de le Sage, il y a aussi rassemblé plusieurs aventures contemporaines, qu’il a assez embellies pour ôter à ceux qui en sont les héros l’envie de se fâcher, quand il ne les a pas assez changées pour leur ôter la possibilité de se reconnaître. Une analyse de cet ouvrage est presque impossible à faire ; elle serait d’ailleurs beaucoup trop longue et peut-être fastidieuse. Dans un roman ordinaire, la fable a pour terme un événement final, une catastrophe heureuse ou malheureuse ; ici les événements ne tendant pas vers un but final, ils se composent non de l’histoire de deux individus,