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menté par l’idée de la violence qu’il exerce. Instruit de l’arrivée de l’archevêque de Milan, et déjà préparé intérieurement par ses remords, il renonce à exécuter la promesse qu’il a faite à Rodrigo, et remet Lucie entre les mains du prélat, qui la confie aux soins d’une dame de Milan. Bientôt la peste éclate dans cette ville qui est encombrée de morts et de mourants. Laurent, impatient de connaître le sort de sa fiancée au milieu de cette calamité générale, vient à Milan, où il apprend qu’elle est malade, et qu’elle a été transférée au lazaret. Non sans peine il parvient jusqu’à ce lieu, où il voit Rodrigo près de rendre le dernier soupir ; il y retrouve Lucie parfaitement guérie ; elle est relevée de son vœu téméraire, et le curé Abondio, qui a été témoin de la mort de Rodrigo, ne fait plus de difficulté de marier les deux fiancés. — L’action de ce roman manque d’unité, et le but moral, trop abstrait, fait quelquefois tort à la vraisemblance ; mais les détails sont pleins de vie et de charme, les épisodes intéressants, et toujours empreints de grandeur et de vérité. — J. Rosini a publié l’histoire de la religieuse de Monza pour faire suite aux Fiancés, traduit par Cohen, 5 vol. in-12, 1830.

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MARCEL (Jean-Jacques), orientaliste, né à Paris en 1777.


CONTES D’UN ENDORMEUR, ou les dix Soirées malheureuses, 3 vol. in-12, 1828. — Ce sont des contes à la manière des Mille et une Nuits, et l’on dirait au charme des récits, à la multiplicité et à l’éclat des détails, qu’ils appartiennent à la même famille. M. Marcel a rapporté à son retour d’Égypte le manuscrit, qui lui avait été donné par un musulman d’origine cophte, rempli de lumières et d’esprit, alors secrétaire du divan de la ville du Caire, que M. Marcel a regardé constamment, malgré ses dénégations, comme l’auteur de ces fictions ingénieuses.

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MARÈSE (Mme  de).


CHARLES DE MONTFORT, 2 vol. in-12, 1811. — Au commencement de la révolution, Charles de Montfort se crut obligé de quitter la France avec les officiers de son régiment. Montfort laissait en France une mère, une épouse, un enfant chéris. Peu de temps après ce fatal départ, sa mère succomba sous le poids de sa douleur, laissant Pauline l’épouse de Montfort, seule avec sa beauté, sa jeunesse et son inexpérience. Le soir même de la mort de sa belle-mère, la comtesse de Montfort est arrachée de sa demeure, séparée de son fils et précipitée dans une prison, où le malheur