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sa malédiction. La première, il est vrai, obtient son pardon et trouve encore le bonheur dans les bras d’un époux ; mais la seconde ne peut survivre à ce coup terrible, et c’est le jour même de ses funérailles que le voyageur arrive dans la maison de ses parents, et apprend tous les détails de cette histoire. — L’Exilé des Landes est l’histoire d’un conventionnel obligé de s’expatrier après la restauration. — La Naissance de Henri IV est le récit de l’allégresse que firent éclater les Béarnais à la naissance de ce prince. — La vilaine Tête est un épisode des guerres de la Vendée.

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GRILLE,
ancien chef de division au ministère de l’intérieur, né à Angers.


*AVENTURES RÉCENTES D’UNE JOLIE FEMME, in-12, 1818. — Le titre de ce roman tient ce qu’il promet, des aventures piquantes, des récits gracieux, des observations délicates. Ce sont bien les aventures d’une jolie femme, c’est-à-dire ses folies, ses étourderies ; mais ce sont aussi ses émotions, ses méditations, ses dissertations, et tout cela écrit d’un style tour à tour spirituel, léger, pathétique, sans transitions, sans prétentions, et quelquefois aussi sans réflexion. Homme par l’exaltation de ses sentiments, la liberté de sa conduite, le délire de ses aveux, cette jeune beauté nous apprend qu’aux temps orageux de ses folies elle eut la faiblesse de se laisser enlever par son amant. Bientôt cet amant l’abandonne ; elle reste seule ; dans son délaissement, elle jure encore de lui être fidèle, et pour y parvenir, son premier soin est d’occuper son esprit ; elle se console de sa faiblesse en esquissant le tableau de la corruption des sociétés. L’aspect des mœurs de Paris la rassure sur sa propre vertu, car tout ce qu’elle voit lui démontre qu’elle peut se considérer comme une fille sage ; les scènes qu’elle décrit alors sont piquantes, singulières, douloureuses ; il y a dans ses observations une grâce et une malice toute féminine, et l’on ne peut disconvenir que cette manière d’attaquer les vices ne soit aussi nouvelle qu’ingénieuse.

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GUÉNARD (Mme),
baronne de Méré, née à Paris en 1751, morte en 1829.


*ÉMILIE DE VALBRUN, ou les Malheurs du divorce, 3 vol. in-12, 1808. — Ce roman a été composé, dit-on, pour inspirer la crainte et l’horreur