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GACON-DUFOUR (Mme  Arm. J.), née à Paris en 1753.


LES DANGERS DE LA PRÉVENTION, 2 vol. in-12, 1806. — M. Remi quitte son commerce, prend le nom de Saint-Remi, monte sa maison avec faste, et se lance dans le grand monde ; il achète deux terres pour que ses enfants puissent en porter le nom ; le fils se fait appeler M. de Marneille, et la fille Mlle  de Frontanges. Le bon homme Remi meurt ; M. de Marneille épouse une jeune personne noble, qui en peu de temps mange toute la fortune de Saint-Remi. La révolution arrive, Marneille émigre ; Mlle  de Fontanges se retire en province avec son institutrice, où elles vivent du travail de leurs mains. M. Saint-Albin, fils d’un riche banquier, en devient amoureux et l’épouse. Mme  de Saint-Remi, irritée de la prospérité de sa fille, fait tout son possible pour lui susciter quelques chagrins. Mme  de Marneille mène à l’étranger la vie la plus scandaleuse. Mme  de Saint-Remi finit par épouser un chevalier d’industrie, et est obligée de revenir avec lui et Mme  de Marneille chercher un asile auprès de sa fille, qui se venge d’elle par des témoignages de tendresse et de générosité.

Nous connaissons encore de Mme  Gacon-Dufour : *L’Homme errant, 2 vol. in-12, 1787. — *Les Dangers de la coquetteries, 2 vol. in-12, 1787. — *Georgeana, 2 vol. in-12, 1798. — *Les Dangers d’un mariage forcé, 2 vol. in-18, 1801. — *La Femme grenadier, in-12, 1801. — Mélicerie et Zirphile, 2 vol. in-12, 1802. — *Le Voyage de plusieurs émigrés, et leur retour en France, 2 vol. in-12, 1802. — La Cour de Catherine de Médicis, 2 vol. in-8, 1807. — Correspondances de plusieurs personnages illustres de la cour de Louis XV, 3 vol. in-12, 1808. — Mémoires et Anecdotes secrètes et galantes, etc., 2 vol. in-8, 1807. — L’Héroïne moldave, 3 vol. in-12, 1818.

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GALLAND (Antoine), savant orientaliste,
né à Rollot, près de Montdidier, en 1666, mort le 17 février 1715.


LES MILLE ET UNE NUITS, contes arabes, traduits par Galland, revues et continuées par Caussin de Perceval, 9 vol. in-8, 1806. — Édition la meilleure et la plus complète que l’on ait de ces contes. — Nouvelle édition, revue sur les textes originaux, et augmentée de plusieurs nouvelles et contes traduits des langues orientales, par M. Destains, 6 vol. in-8, 1827. — De tous les présents que l’érudition nous ait faits, les Mille et une Nuits sont bien certainement le plus agréable. « Les Mille et une Nuits, dit la Harpe, sont une sorte de peinture dramatique des peuples qui ont dominé dans l’Orient. L’audace et les artifices de leurs femmes, qui osent et risquent d’autant plus qu’elles sont rigoureusement captives, l’hypocrisie de leurs religieux, la corruption des gens de loi, les friponneries des esclaves, tout y est fidèlement représenté, et beaucoup mieux que ne pourrait le faire le voyageur le plus exact. On