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L’HÔTEL DE PETAU-DIABLE, 2 vol. in-8, 1836. — Un père qui convoite sa fille sans la connaître ; un frère amoureux de sa sœur qu’il dispute à son père ; une femme qui sollicite auprès de son mari l’union de ses deux enfants ; un fils chassé de la maison paternelle ; une fille qui habite sans le savoir l’hôtel de sa famille et qui désire en sortir pour aller rejoindre son frère, qui est son amant ; une mère qui l’y retient pour le déshonneur, tels sont les principaux éléments du livre de l’Hôtel de Petau-Diable, l’une des plus effroyables conceptions qui soit tombée du ciel dans le cerveau d’un romancier.

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CHAZET (René Alissan de), né vers 1772.


MÉMOIRES, ŒUVRES ET SOUVENIRS, 3 vol. in-8, 1837. — M. Alissan de Chazet a beaucoup vécu, beaucoup vu : il a frayé avec un siècle tout entier de personnages divers, avec Robespierre, Marat, Charlotte Corday, M. de Montyon, M. de Talleyrand, Mme  Cottin, Charles X, M. de Ségur, et une foule d’autres personnages plus ou moins illustres ; aussi a-t-il mille et une anecdotes à raconter. Toutes ne sont ni également neuves ni également piquantes, cependant on peut dire d’elles ce que Martial disait de ses épigrammes :

Sunt mala, sunt quœdam bona, sunt mediocria plura.
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CHODERLOS DE LACLOS. Voy. Laclos
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CHOISEUL-GOUFFIER (Mme  la comtesse de), née de Tisenhaus


VLADISLAS JAGELLON ET HEDWIGE, ou la Réunion de la Lithuanie et de la Pologne, au XVIe siècle, nouvelle historique, 2 vol. in-12, 1823. — L’auteur de cette nouvelle, qui est elle-même Polonaise, nous apprend qu’elle a médité son ouvrage au milieu des ruines du château de Jagellon, et l’on conçoit facilement avant de l’avoir lu, mais bien mieux encore en le lisant, que d’inspirations tendres et sublimes a dû fournir à l’âme patriotique d’une digne Polonaise, la contemplation de cet antique berceau de la grandeur des Lithuaniens. L’époque qu’elle a choisie est on ne peut plus intéressante. Une contrée sauvage, livrée à la barbarie d’un culte homicide, touchait par ses frontières à un vaste État déjà civilisé par le christianisme. Un grand homme, Jagellon, était à la tête des Lithuaniens, et avait acquis, par ses exploits militaires, cet ascendant irrésistible qui ajoute à la puissance légale tout ce qu’elle peut recevoir d’accroissement par la confiance des peuples ; l’amour vint encore augmenter cette puissance. Hedwige, à peine âgée de