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était aussi de protéger le faible contre le fort, et surtout de défendre les dames. Le comte de Périgord ayant eu l’adresse de se faire admettre dans cet ordre, parvint longtemps à se soustraire aux recherches et à la vengeance de Boucicaut. Nous laisserons aux lecteurs la surprise de tous les incidents par lesquels l’auteur les fait passer pour arriver au dénoûment de cette histoire.

On doit encore à M. Brès : Contes de Robert mon oncle, 2 vol. in-18, 1829. — Les Aventures du jeune Pretty, in-16, 1831.

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BRESON DE COCOVE.


LA FAMILLE SAINT-JULIEN AUX BAINS DE ROCKBÉACK, ou le Faussaire anglais, 4 vol. in-12, 1812. — La famille Saint-Julien est un roman fort ennuyeux, où il n’y a ni événements, ni mœurs, ni caractères. On y voit, il est vrai, une demoiselle Agnès qui est un modèle de beauté, de bonté, de naïveté, et qui fait quelques conquêtes ; mais l’amour de ses adorateurs se change si vite en amitié, qu’on n’a pas le temps de s’y intéresser. Quant au faussaire, c’est un fort joli et fort aimable garçon, nommé Fairfax, qui, à l’aide d’un faux testament, de fausses correspondances, de faux consentements, de fausses lettres de change, est parvenu à épouser une parente des Saint-Julien. Tous ces faux amènent un procès criminel où divers membres de la famille sont compromis, mais fort heureusement Fairfax est tué en duel, et a le temps de disculper ceux qui se trouvaient innocemment compromis. — Dans un discours préliminaire en forme de préface, l’auteur prouve qu’il connaît à merveille la poétique du roman ; il en développe toutes les règles avec une clarté et une justesse admirables. Pourquoi donc, sachant si bien ce qu’il fallait faire, a-t-il si mal fait ?

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BRISSET (M.-J.).


LES TEMPLIERS, in-8, 1837. — L’auteur a pris pour texte de ce roman la curieuse époque dans laquelle s’accomplit la destruction de cet ordre religieux et militaire, qui, pendant l’espace de deux cent années, joua un rôle si actif, si brillant dans notre histoire. M. Brisset s’est heureusement emparé de toutes la partie historique de cette grande catastrophe ; il l’a encadrée dans une fable vigoureusement nouée, dramatiquement résolue, dont les personnages sont bien posés, bien décrits, intéressant d’autant plus que la plupart d’entre eux sont des réalités dont le souvenir est dans toutes les mémoires.

LE GÉNIE D’UNE FEMME, in-8, 1838. À seize ans Cornélie était déjà un grand écrivain. Une page de son écriture l’avait un moment fait confondre avec la célèbre Mme de Staël. Lorsque