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passions, et ne montrer qu’à travers le voile de la décence tous les effets qu’elles produisent ; présenter les défauts, les erreurs, les caprices des jeunes femmes, sans faire rougir celles même à qui le reproche s’adresse ; montrer l’intérieur des ménages sans jamais alarmer la plus scrupuleuse délicatesse ; s’approcher le plus près des limites au delà desquelles l’intérêt deviendrait dangereux et ne jamais le dépasser, c’était, sans doute, un problème peu facile à résoudre ; mais écrire un pareil livre à Paris et réussir, était bien plus difficile encore. L’auteur s’est tiré habilement de cette lutte entre la morale et les passions ; et si quelque jeune femme, en le lisant, s’impatiente tout bas de le voir toujours s’arrêter au bel endroit, elle sera du moins forcée de l’en louer en public ; et il lui sera permis de rêver tout ce que le conteur n’a pas dû lui dire. — Ces nouveaux contes offrent autant de variété que la décence en pouvait admettre ; si quelques-uns, tels que : le Dîner d’hommes, l’Écrin, l’Ambition d’un nom, l’Insulte cachée, le Bord du précipice, les Trois manières, et Une seule faute, paraissent avoir plus d’originalité et un intérêt plus dramatique, c’est moins à la manière de les présenter qu’à la nature du sujet qu’ils doivent cet avantage. — On doit encore à M. Bouilly :

Contes à ma fille, 2 vol. in-12, 1809. — Les Encouragements de la Jeunesse, in-12, 1814. — Contes aux Enfants de France, 2 vol. in-12, 1825-26. — Les Mères de famille, 2 vol. in-12, 1825.

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BOURNON MALARME. Voy. Malarme.
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BOURSAULT (Edme), né en octobre 1638, mort le 17 septembre 1701.


LE MARQUIS DE CHAVIGNY, in-12, 1668. — Ce roman, où les caractères sont assez bien développés, est une des meilleures productions de Boursault, qui a donné aussi :

Le prince de Condé, in-12, 1675. — Ne pas croire ce qu’on voit, ou les Apparences trompeuses, histoire espagnole, in-12, 1670. — Artémise et Poliante, in-12, 1739.

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BRADI (Mme la comtesse de), née de Ceylan.


L’HÉRITIÈRE CORSE, 2 vol. in-12, 1823. — Cet ouvrage a été reproduit en 1825, sous le titre de Vanina d’Ornano, ou l’Héritière corse. — Le personnage qui domine toute cette composition, et que Mme la comtesse de Bradi peint à grands traits, est le fameux capitaine San-Pietro, qui se signala par son intrépidité, par sa haine pour les Génois, qu’il chassa deux fois de sa patrie, et qui, lorsque le traité de Cateau-Cambresis (en 1559) l’eut privé des secours de la France, alla à Constantinople en demander au