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Cl. PERROUD.


HORTENSE ALLART

POST-SCRIPTUM




Depuis mon article sur Hortense Allart dans le dernier numéro de la Revue, il m’est arrivé un certain nombre de nouveaux renseignements.

Les plus importants me sont fournis par une brochure de M. Jules Manecy : Une famille de Savoie, Aix-les-Bains, 1904, 63 pages in-8o.

Cette famille n’est autre que celle de Sophie et de Delphine Gay, et par suite d’Hortense Allart, ainsi qu’on va le voir. M. Manecy, en consultant les archives locales, en se documentant auprès des divers membres de la famille (dont il est lui-même issu), a réuni des faits très intéressants, qui me permettent de compléter, préciser ou même rectifier plusieurs points de mon récit.

* Et d’abord, je m’étais demandé pourquoi l’auteur des Enchantements avait écrit : « Ma mère était fille du baron de Lupigni, un riche négociant de Lyon, que la Révolution ruina ; » j’avais vu là un de ces déguisements auxquels Mme de Saman a trop souvent recours. Il se trouve que ce n’est pas une fiction. Le grand-père d’Hortense, Joseph Gay, originaire de Savoie, mais établi négociant à Lyon, avait bel et bien acheté en 1775, en même temps que « la capacité d’acquérir des fiefs nobles », la baronnie de Lupigni, en Savoie, près de Rumilly. Il prit sa baronnie au sérieux (voir, dans M. Manecy, une gravure de son écusson).