Page:Revue des Deux Mondes - 1923 - tome 16.djvu/380

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sa mort, elle voulut rester sur la brèche, recrutant des jeunes gens, propageant le Mot du Soldat, la Libre Belgique et d’autres feuilles occultes de la résistance.

Que ce cœur vaillant, digne du héros tombé au champ d’honneur, trouve ici l’hommage de notre reconnaissance émue !

Passant, que le hasard ou la piété conduit au Tir National, découvre-toi devant ces humbles croix qui commémorent la gloire des héros qui tombèrent ici sous les balles allemandes, victimes de leur ardent patriotisme. Que les noms de Baekelmans, de Franck, de Baucq, de Cavell, de Bril, de Gabrielle Petit et de tous les autres modestes martyrs, qui payèrent de leur vie leur haine de l’envahisseur, vivent éternellement dans ton souvenir ! Qu’ils demeurent le symbole des sacrifices consentis en commun par les Alliés ! Qu’ils soient surtout le témoignage de l’admirable holocauste du peuple belge pendant la guerre ! Qu’ils soient à jamais une flétrissure pour leurs bourreaux et pour ceux qui ne surent les châtier, à mesure de leurs forfaits !

Passant, chapeau bas !

Ambroise Got.