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prouve d’une manière éclatante que tous les systèmes d’économie soi-disant associée, en négligeant la libre initiative et les ressorts individuels, sont voués à une faillite plus ou moins lamentable.

Mais la libre initiative n’exclut pas l’accord des groupes, d’autant plus facile que la défense des intérêts individuels est faite loyalement. C’est justement ce programme de recherches, d’équilibre, de conciliation que la Chambre de commerce internationale poursuit. Il est hors de doute que les Gouvernements, le mien en premier lieu, examineront avec la plus grande attention les délibérations qui seront prises pendant les travaux de votre imposant et important Congrès, et en tiendront le compte qu’elles méritent.


LE GROUPE « FINANCES »

Le Congrès s’est divisé eu trois sections : Finances, Industrie et Commerce, Transports. Quel que soit l’intérêt de sujets tels que le traitement équitable du commerce en ce qui concerne les formalités douanières, l’amélioration des communications par chemins de fer, la protection de la propriété commerciale et industrielle, et surtout l’organisation de l’arbitrage, c’est sur les délibérations du groupe « Finances » que l’attention a été particulièrement attirée : là en effet devaient être étudiées, par leur côté international, quelques-unes des questions dont le monde attend le plus impatiemment la solution.

La délégation américaine comprenait plus de 200 membres présents, parmi lesquels on peut citer des personnalités de haute compétence, telles que M. Willis H. Booth, vice-président de l’un des grands établissements financiers de New York, M. Fred Kent, vice-président de la Bankers Trust Cie, John Fahey, ancien président de la Chambre de commerce des États-Unis, et Julius Barnes, président actuel de cette vaste institution groupant près de 1 200 Chambres de commerce [1].

L’Angleterre avait envoyé deux de ses plus éminents financiers, Dr Walter Leaf, président de la London Counly Westminster and Parr’s Bank, et Sir Felix Schuster, représentant l’Association des Banquiers anglais. La France, la Belgique, la

  1. M. Willis Booth vient de succéder, comme Président de la Chambre de commerce internationale, A M. Étienne Clémentel, auquel a été conféré le titre de Président-Fondateur, en reconnaissance des éminents services rendus à cette Institution, dont il a été l’un des principaux organisateurs et surtout l’animateur dans la période si difficile des débuts.