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LE CONGRÈS
DE LA
CHAMBRE DE COMMERCE INTERNATIONALE
A ROME

La Chambre de commerce internationale vient de tenir à Rome, du 16 au 25 mars, son deuxième Congrès. Ses résolutions ont pris une exceptionnelle importance par le fait de l’influence qu’elles peuvent exercer sur l’orientation de la politique américaine à l’égard des grands problèmes européens ; aussi méritent-elles d’être connues et commentées, loin de la pompe des réceptions officielles et de la chaleur des banquets romains, afin d’en dégager la haute portée et les espérances.

Rappelons tout d’abord que la Chambre de commerce internationale est issue d’une Conférence interalliée, réunie, en 1919, aux États-Unis, à Atlantic-City. Ses 18 comités nationaux comprennent non pas des éléments officiels, politiques ou administratifs, mais une élite de commerçants, d’industriels et de financiers dans chacun des pays représentés.

Cette Institution offre encore cette particularité, c’est qu’étant américaine d’origine, les Américains y sont de beaucoup les plus nombreux. Ils se considèrent même comme étant là un peu chez eux, dans le milieu d’hommes d’affaires qui leur convient pour discuter non seulement les grandes questions économiques, mais encore celles concernant particulièrement l’Europe, et dans lesquelles leur Gouvernement ne désire pas intervenir, du moins officiellement. Ils n’admettent pas que leur pays prenne figure de créancier, sans étudier, en même temps, les moyens de nous venir en aide, et ils agissent en ce