l’ancienne Béryte, — Djebaïl, — l’ancienne Byblos, Tortose, — Lattaquieh, — l’ancienne Laodicée, — Antioche ; dans les montagnes du Liban et des Alaouites, le palais de Beit Eddine et les châteaux merveilleux construits par nos pères, Beaufort, le château de Raymond de Toulouse et de Mélissinde, le Krak des Chevaliers, la Tour Blanche de Safita, le Markhab, le Massyaf, le château du Vieux de la montagne à Kadmous, le prodigieux Sahyoun des Comtes de Saône et, gardant au Nord la plaine syrienne, la superbe citadelle sarrasine d’Alep.
À côté des châteaux, les temples ; il n’est rien de plus émouvant au monde que les temples du Soleil et de Bacchus à Baalbek, dominés par leur élégante et prodigieuse colonnade. Plus loin, au delà de Damas, Palmyre dresse en plein désert ses colonnades, ses arcs de triomphe, les hautes tours de ses tombeaux, et plus loin encore, au bord de l’Euphrate, nous retrouvons les vestiges du peuple romain.
Depuis trois ans, ce vieux sol a été fouillé, ces grands vestiges du passé étudiés, et, puisque l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres a bien voulu me faire l’honneur de venir m’écouter aussi, qu’elle me permette de lui exprimer ma reconnaissance de l’appui si constant, si précieux qu’elle a apporté dès 1920 au Service des Antiquités, puis, en 1921, à la Mission archéologique de Syrie, non seulement en accordant son patronage et sa direction à MM. Chamonard et Virolleaud qui, aidés de MM. Brossé et Prost, ont été successivement à la tête de ces institutions, mais en envoyant en Syrie ces éminents missionnaires qu’ont été le docteur Contenau, M. Maurice Pezard, Mme Denyse Le Lasseur, M. Eustache de Lorey, M. Camille Enlart, M. Roger Jusserand, M. Pierre Montet, M. Franz Cumont.
Je ne saurais retracer, moi indigne, les travaux de ces missions. Qu’il me soit seulement permis de rappeler que le docteur Contenau s’est appliqué à Saïda à dégager les restes du Temple phénicien d’Eshmoun.
M. Pezard, dans le tertre de Tell-Nebi-Mend, a retrouvé les couches successives de la ville des Séleucides, de l’âge syro-phénicien de l’époque chananéenne, et enfin cette stèle du Pharaon Séti Ier dont la découverte paraît bien identifier Tell-Nebi-Mend avec la fameuse citadelle hittite de Qadesh.
Mme Le Lasseur, dans les environs de Tyr, a découvert un