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Il est prouvé qu’un grand nombre des faits allégués dans les témoignages pourraient avoir été produits (je ne dis pas : ont été produits) par des supercheries ou des trucs. Or les conditions d’une bonne expérience doivent avant tout être telles que le phénomène ne puisse pas être truqué par un procédé quel qu’il soit. La bonne foi des expérimentateurs (dont beaucoup illustres comme W. Crookes, R. Wallace, Lombroso, Zöllner, Myers, Lodge, Richet) ne saurait être mise en doute.

Mais nous aurons à examiner, quand le moment sera venu, si les expériences invoquées par eux, ou si seulement certaines d’entre elles, — et lesquelles, — remplissent cette condition indispensable d’avoir été réalisées dans des circonstances où ni la bonne, ni la mauvaise foi d’aucun des expérimentateurs ne puisse même entrer en ligne de compte.

Quelles que soient les conclusions auxquelles nous pourrons être conduit, — supposé qu’il y ait des conclusions nettes, ce qui n’est nullement certain, — tous ceux que passionnent les côtés mystérieux de l’Univers sauront gré au maître Richet d’avoir donné à cette science captivante et nouvelle non seulement son nom, mais quelques-uns des principes directeurs sur lesquels elle doit nécessairement s’appuyer.


CHARLES NORDMANN.