une vague idée, ce sujet a été traité dans cette cave, c’est forcément entre 1867 et 1878, plutôt plus près du premier millésime. Il m’importe de le savoir, car je veux rappeler l’histoire de cette aventurière, une des plus palpitantes et des plus étonnantes histoires du XVIIIe siècle. Si vous pouviez venir à mon secours, faites-le, car je ne crois pas qu’il y ait de table générale de la Revue Britannique, et quant à faire venir toute la collection d’A. Pichot, ce serait roide. Si vous me donnez une réponse, j’intriguerai à l’Académie pour vous faire donner l’an prochain le Prix Montyon. Comme c’est embêtant, les gens qui passent avant vous sur votre domaine et qui passent mal ! Vous n’êtes pas même chasseur ; mais V... pourra vous dire la rage sourde qu’on dévore quand s’étant levé, à la première aube, un jour d’ouverture, on trouve, en arrivant à la luzerne ou au marais, qu’un plus matineux a manqué et fait partir les perdreaux ou les canards avant vous. Encore V... n’a-t-il jamais vu des perdreaux et des canards qu’en rêve. Je viens de dévorer une correspondance Rostopchine, publiée ici il y a quatre ans, qui révèle tout simplement un Saint-Simon moscovite ; plein de feu, j’allais bâcler mon article là-dessus en huit jours, quand je me rappelle que Rambaud a éventé la mèche dans la Revue en février 76, et sans en tirer le parti qu’il pouvait ! Me voilà refait. Que de perles historiques et littéraires il y avait là, pourtant ! En parlant de tels ou tels favoris de Catherine : « Un homme à pendre à chaque moment ; » « sa conscience s’est tue à la vue de 90 000 roubles de rente ; » « je tombai malade et pendant ce temps la mort frappa un superbe coup. » Rostopchine écrit de Paris, le jour de la naissance de l’Enfant du Miracle : « Le duc de Bordeaux sera un sursis pour les Bourbons, une espérance pour les royalistes, un proscrit pour les libéraux, un prétendant pour l’Europe ! » A la même époque : « La patrie est au boulevard de Gand et le salut de l’État chez Tortoni. » « Un gouvernement représentatif dirigé par le Vaudeville. » « Mme du Cayla raconte elle-même que la grande jouissance de S. M. T. C. est de répandre beaucoup de tabac sur la gorge de sa belle et de le prendre avec son nez : du moins, il sent l’amour et le prise. » Et tutti quanti.
Vous verrez par l’en-tête de ce papier (que j’ai dû redresser suivant les dernières ordonnances officielles que nous sommes rentrés à Pétersbourg. Nous avons quitté à regret nos bois