de communes mixtes, mais encore ceux de préfets, sous-préfets, de directeurs de l’Intérieur, de secrétaires généraux du Gouvernement. Il faudrait même aller plus loin et leur réserver les postes consulaires de l’Orient musulman, ainsi que les emplois qui pourraient être créés parmi les mandats qui nous sont confiés, dans l’Empire ottoman. Le jeune homme débutant comme contrôleur suppléant à Marrakech devrait avoir le droit d’espérer être préfet à Alger, secrétaire général du Gouvernement tunisien, sa carrière le préparant » s’il en a les moyens, indifféremment à l’un ou à l’autre de ces emplois. Et si nous voulons donner à notre empire africain dans notre politique extérieure la place qu’il mérite, nos ambassades de Madrid, de Rome, de Constantinople, notre agence au Caire, devraient renfermer une place d’attaché pour les affaires coloniales et musulmanes réservée à un fonctionnaire du service nord-africain. Le ministère des Affaires étrangères, le Gouverneur général et les Résidents généraux resteraient, chacun en ce qui les concerne, maîtres des nominations ; un office commun jouerait simplement le rôle de « clearing house » pour l’échange des renseignements et les permutations ; quant à la préparation des candidats, il n’est besoin de rien instaurer, puisque l’Ecole coloniale a ouvert une section de l’Afrique du Nord. On créerait, tout au plus, à Paris, un office central de l’Afrique du Nord française, comprenant trois services : personnel, affaires musulmanes, transports maritimes. Enfin, pour ne point modifier les lois existantes et prévenir les conflits d’attribution, l’office ne serait rattaché ni au ministère des Affaires étrangères ni au ministère de l’Intérieur, mais à la présidence du Conseil qui, en l’espèce, dominerait les différents services de la Métropole dont le particularisme est souvent exagéré.
Une telle organisation répondrait à un besoin évident ; elle permettrait d’attendre le moment où se créera l’organe de la Métropole qui présidera aux destinées de notre Afrique septentrionale. Actuellement, cette dernière question n’est pas mûre, bien que ce ne soient les projets qui aient manqué : ministère de l’Afrique du Nord, sous-secrétariat de l’Algérie et de l’Afrique du Nord, rattachement à nos trois possessions au ministère des Colonies ; mais aucun ne donne pleine satisfaction, chacun prête à des critiques dont la plus forte est que l’on risquerait de bouleverser nos protectorats tunisien et marocain, où l’administration