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observés vers le Nord et vers l’Est, fournit en effet la direction du plan d’où proviennent les ondes initiales, c’est-à-dire, les plus rapides, et ce plan passe par la station, le centre de la terre et l’épicentre cherché et détermine donc sans ambiguïté (en faisant intervenir supplémentairement la composante verticale enregistrée) la direction du foyer.

Cette méthode empirique admirable fournit des résultats remarquablement exacts pour les séismes lointains, parce que les ondes y sont moins superposées.

La théorie naturellement a voulu s’emparer de ces résultats, les codifier, et même les prévoir... après coup. Elle en a tiré de merveilleuses déductions relatives à l’élasticité de la masse interne du globe, à la répartition des densités dans son épaisseur et à beaucoup d’autres belles questions. Tout ceci est une autre affaire dont je parlerai quelque jour.

Ce que j’ai voulu montrer seulement, c’est que la séismologie s’est réellement élevée aujourd’hui à la dignité de science, puisque savoir c’est pouvoir et que les sismologues, après un tremblement de terre savent réellement prévoir le lieu où il s’est produit avant même que le télégraphe ne leur en apporte la position...


CHARLES NORDMANN.


P. S. — M. Charles Richet et M. Arnaud de Grammont, président et vice-président de l’Institut métapsychique, m’ont écrit qu’ils se solidarisent entièrement avec le docteur G. Geley. Dont acte.