trouve que vous avez parfaitement raison et qu’il faut montrer à nos hôtes, dans la mesure du possible, la physionomie de notre pays. Il a donné l’ordre de monter Ollentaï pour le prochain gala. Mais l’Opéra n’est pas prêt et on ne pourra donner qu’un acte et demi. » J’étais content et confus de voir ainsi accueillir une requête que je n’aurais jamais eu l’indiscrétion de présenter, et qui nous valut un spectacle imprévu et rare, de par la volonté d’un tout-puissant chef d’Etat. Et c’est de grand cœur que nous applaudissons l’auteur, le vieux maestro tout heureux, qui n’a jamais eu pareille salle.
Aux courses de chevaux, je prends contact avec la foule, nombreuse, animée. Je me laisse conduire devant les tribunes populaires, où tous crient : « Vive la France ! » Beaucoup de beaux chevaux, tous anglais. L’élevage local est médiocre. Aux courses de taureaux, affluence encore plus grande. Par tradition, ces courses sont suivies avec passion ; une plazza a été bâtie pour elles : les quadrillas les plus célèbres sont venues à Lima, mais il manque à ces fêtes leur metteur en scène à peu près indispensable, le grand soleil.
Mais il ne faut pas que les cérémonies et les fêtes me fassent oublier d’apporter aux Français du Pérou le salut et les encouragements de la Patrie lointaine. Je vais à plusieurs reprises au cercle français, je donne quelques représentations cinématographiques qui montrent les dévastations des régions envahies, mais aussi leur reconstruction ; quelques chiffres parlent autant que ces spectacles successivement désolants et réconfortants Mon adjoint M. Dupeyrat continue sa vaste enquête et il écoute toutes les doléances. Nous nous efforçons de prolonger l’œuvre du Ministre résident, M. Dejean de la Bâtie. Puis je visite les établissements français et ceux où les Français exercent leur influence.
L’école des élèves ingénieurs péruviens est dirigée par M. Michel Fort avec une compétence parfaite. Il est certain que nus méthodes d’instruction sont plus appropriées que toutes antres à l’intelligence de ces latins et nos ingénieurs font partout leurs preuves. Notre mission militaire continue une œuvre traditionnelle au Pérou et cette République ne cesse de témoigner sa reconnaissance aux officiers français qui instruisent les siens et organisent son armée. Ce rôle est délicat, car la politique